Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 17

 
48 heures par jour


France / 2008

04.06.2008
 



LA VIE N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE





« C’est pour ça que les hommes délèguent tout ça à leurs femmes, sinon où ils trouveraient le temps de lire l’Equipe et de regarder Téle Foot ? »

Pas facile pour Marianne (Aure Atika) de concilier harmonieusement ses vies d’épouse, de mère et de femme active, jusqu’au jour où elle décide de s’éclipser 6 mois pour…Tokyo. Enfin pas vraiment, mais c’est ce qu’elle fait croire à Bruno (Antoine de Caunes), son mari, ainsi qu’à ses deux enfants. Elle espère alors qu’en forçant son mari à « vivre sa vie à elle », celui-ci se rendra compte à quel point il est difficile de tout mener de front et qu’ainsi, en répartissant les taches, elle pourra, à juste titre, évoluer au sein de son entreprise…comme un homme.

Bien évidemment, les clichés sont au rendez-vous, fidèles au poste, exploités et parfois même surexploités. La cinéaste Catherine Castel, qui réalise ici son premier film, joue énormément avec les comiques de situation, les quiproquos, les blagues de bureau et s’amuse des alliances de sexe. Eh oui, les femmes se serrent les coudes contre le genre masculin qui les empêche de s’épanouir et les hommes se liguent criant haut et fort que les enfants doivent être élevés par leur maman tandis que le papa travaille un maximum afin de ramener de l’argent au foyer.
Même si tout cela est un peu (beaucoup ?) poussé à l’extrême, il faut reconnaître qu’il y a du vrai dans les propos de nos deux protagonistes. La femme reste dans l’imaginaire d’un grand nombre celle qui, du couple, s’absentera de son travail si l’enfant est malade. C’est elle encore qui quitte son boulot plus tôt afin d’aller chercher les enfants à l’école. Ce n’est pas non plus sur elle qu’il faut compter pour des heures sup, un surplus de travail le week-end ou bien une réunion tardive.

48 heures par jour semble vouloir renverser la tendance. Mais cette dernière parait bien ancrée, aussi bien dans le corps des hommes que le cœur des femmes. Dur dur de balayer d’un coup sec une culture établie depuis des siècles.

Alors certes le film ne fait pas toujours dans la finesse de ton (les blagues des collègues de bureau sont loin d’être drôles mais en revanche très souvent mysogines) ni dans la nuance (les clichés sont les bienvenus, hommes et femmes chacun de leur côté) mais sa fraîcheur et sa légèreté font de celui-ci une comédie sympathique. Sans se prendre au sérieux, 48 heures par jour passe au microscope les relations homme-femme à la maison et dans le travail. Loin de poser de grandes questions et loin d’y répondre, le film soulève néanmoins quelques aspects intéressants de la vie de couple même si généralités et clichés ne font pas forcément bon ménage.
 
Morgane

 
 
 
 

haut