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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Du côté des filles
France / 2001
25.04.01
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CAVALE SOUS ACIDE
"- Vous avez bien dû baiser avec Fred pour le faire ce môme !
- Ah !..euh..moui.."
Étrange petit film que voilà. Car si la trame de l'histoire et la forme du film semblent vaguement issues d'un téléfilm du lundi soir, Françoise Decaux y introduit une touche d'humour toute particulière, qui oscille entre dialogues percutants et situations surréalistes plus qu'absurdes. Difficile à suivre donc, mais réjouissant à souhait. Du côté des filles nous ouvre les portes d'un monde de femmes, vu par une femme, avec toute cette sensibilité maternelle pour cet enfant qui va naître, véritable enjeu de cette cavalcade irraisonnée. Par le biais de ce "petit" qui grandit dans le ventre de Carole, le destin de Liza se trouve bouleversé, provoquant en elle le désir d'assumer avec la jeune fille la maternité de cet enfant. Françoise Decaux détourne néanmoins avec habilité ce joli propos en le parasitant d'une touche "trash" qui déjoue toute connotation bien pensante au film. Entre la voisine éprise de nains de jardins, le père de Liza qui collectionne les objets idéologiques néo-nazis, le flic dérangé qui voit des hérissons lui faire des bras d'honneur sur la tapisserie, son collègue qui cherche à connaître la nature profonde des femmes plutôt que de poser les questions que son enquête impose et un jeune homme qui se fait sauter la tête à la dynamite par amour, le rire n'est pas rare, même s'il est parfois incompréhensible. Étrange film, vraiment, aussi étrange que cette mystérieuse machine de communication disposée dans la camionnette des deux policiers, sorte d'écran relié à un réseau Internet qu'on jurerait sorti du Gendarme et les extra-terrestres.
Pour résumer, Du côté des filles est un film profondément allumé, touchant et drôle, où les acteurs prennent un plaisir évident à jouer, en nous dévoilant surtout une Clémentine Célarié qu'on ne connaissait pas, qui n'a plus peur de vieillir, et qui trouve là son meilleur rôle depuis des années.
romain
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