Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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L'île de Black Mor


France / 2004

11.02.04
 



MASTER AND COMMANDER, JUNIOR.





"- Pendu tout de suite ou pendu plus tard, là est la question."

Les pirates sont décidément à la mode. Comme si nous n'avions rien inventé de mieux pour nous dépayser et nous enchanter dans des récits romanesques et aventureux. Avec un dessin très "bande dessinée", assez proche du récent Corto Maltese, cette Ile de Black Mor, entre contrée celte - pays de marins - et tropiques exotiques - éden idyllique - nous renvoie à ces contes et légendes de notre enfance. Tous les clichés s'y retrouvent: du gamin orphelin à la mutinerie. Bien sûr tout cela reste bon enfant : même le seul et unique abordage du rafiot se conclura avec un message humaniste et une bonté d'âme grand public.
C'est évidemment dans ce manque d'imagination que le film d'animation prend l'eau. Tout est trop prévisible pour nous faire voguer avec ces personnages attachants. Le scénario aurait pu creuser un peu plus pour nous émerveiller. Car côté couleurs, nous en avons plein les mirettes. Par univers, Laguionie nous déballe ses palettes. Le grisâtre dans cet orphelinat misérable, qui ressemble davantage à une prison, où la soupe semble saumâtre. Puis, toutes voiles dehors, nous passons au bleu et vert pastels avant le chatoiement d'un arc en ciel permanent. Le film prend le large avec ce beau vaisseau fantomatique que l'on croise, comme une hallucination menaçante.
Dans cette histoire de marins qui voyagent, le seul trésor est bien évidemment l'expérience de la vie, sa liberté, et l'amour. Si le film manque un peu de folie, sa note sentimentale (et romantique) sonne juste. La relation entre Le Kid et Petit Moine est presque anachronique sur le registre de l'égalité des sexes. Mais l'ensemble de l'équipage, avec ses failles, ses lâchetés, et son aspect pittoresque rend l'épopée joyeuse. On ne vibre peut-être pas assez, mais cela n'empêche pas d'être sous le charme.
 
vincy

 
 
 
 

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