Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Parking


/ 2008

26.08.2009
 



LA VALSE LENTE DES VOISINS





« -il est végétarien et  veut devenir gangster »

Un coup de téléphone. Chen Mo et sa femme conviennent de diner ensemble le soir même. Leurs voix tendues sont le symbole d’une union qui s’étiole et l’idée de ce repas n’en ressort que plus importante. Pour l’occasion, Chen Mo va alors acheter un gâteau, achat qui relève plus de la cérémonie que d’une simple course. Mais sa nuit va prendre une toute autre tournure lorsqu’il retrouve sa voiture bloquée par une autre. A la recherche du mystérieux propriétaire de la Mercedes noire gare en double file, il va croiser plusieurs destins qui, entremêlés, tisseront le sien.
Chaque étage lui réserve alors son lot de surprise : un barbier manchot au lourd passé, un tailleur hongkongais poursuivi par la mafia, une petite fille élevée par ses grands-parents, une prostituée qui cherche à fuir son maquereau…Mong-Hong Chung dresse un portrait de cette galerie de personnages flirtant avec divers tons et réussissant à passer naturellement de la comédie au drame sans faux pas.
L’idée de la voiture bloquée n’est pas un simple prétexte au récit. C’est une réalité que connait Taïwan de par sa taille et sa population élevée. Mais le réalisateur la traite telle une métaphore de la société taïwanaise elle-même dans laquelle il est parfois difficile de trouver sa place. Cette nuit réussira-t-elle à donner à Chen Mo un début de réponse à ses interrogations ?

Dans Parking, on peut entrevoir diverses influences. Le réalisateur nous plonge dans un environnement « clair-obscur » rappelant les tableaux d’Edward Hopper. Un des personnages, quant à lui, semble tout droit sorti de l’univers de Wong Kar-waï. Parking a également l’aspect fantomatique dont sont dotés les films de Kurosawa, l’image léchée de ceux d’Hou Hshiao Hshien ainsi que la sublime lenteur de ceux de Kim Ki-duk. Mais, loin de copier ces grands noms, Mong-Hong Chung leur rend une sorte d’hommage tout en trouvant sa propre voie et en apportant au film une véritable touche personnelle. Comme tout premier long métrage, ou presque, Parking n’échappe pas à quelques longueurs er maladresses, mais celles-ci sont minimes et le film reste très bien maîtrisé dans son ensemble. A la fois réalisateur, scénariste et directeur de la photographie, Mong-Hong Chung a su insuffler à son film une grande cohérence donnant ainsi corps au récit, force et crédibilité aux personnages. La famille cinématographique taïwanaise s’agrandit et compte désormais un nouveau nom qui, dès son premier long métrage, côtoie de près les plus grands.
 
Morgane

 
 
 
 

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