Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Chaque jour est une fête


Liban / 2009

27.01.2010
 



FEMMES AU BORD DE LA PRISE DE GUERRE





«- Tout le monde si je vais bien. Mais c’est comme ça, j’ai toujours l’air d’avoir un problème ».

Une critique est faite pour inciter à voir un film, ou pour mieux le comprendre. Parfois le critique, pourtant pas un spectateur comme les autres (ne serait-ce que par le nombre de films vus chaque année), est perplexe. Ne sachant ni comment partager ce qu’il aimer, ni vraiment ce qu’il doit en dire.

Chaque jour est une fête est de ces films, où une moitié est emballante et la deuxième laisse perplexe.
Une œuvre où l’onirisme séduit rapidement. Quelque chose de pur, de beau se dégage de cet enchaînement de plans, des images presque symboliques. Une jeune femme a perdu son amour, enlevé par la police. Chaque jour, des hommes vont en prison, à trois heures de Beyrouth dans une zone où la guerre plane.
Leurs femmes leurs rendent visite. Il y a un bus qui fait la liaison. Mais ce jour là, rien ne se passera comme d’habitude. Le sens du cadrage, les usages du flou selon le premeir plan ou l’arrière plan, la très belle musique, le montage fluide et élégant, les habiletés visuelles nous happent rapidement. Le film parvient même à nous surprendre. L’atmosphère inquiétante amène à un premier moment crucial, saissant, surgissant de nulle part. Le bu est soudainement vide. La réalisatrice joue avec nos certitudes, le jeu des apparences. Elle manie les décors pour mieux installer des situations. Peu à peu le groupe de femmes va se réduire à trois, comlémentaires. Romantique, effrayée, déterminée. Leur parcours, imprévisible dans ce territoire pas tranquille, entre rimeurs et menaces, entraînent des méfiances, des comportements étranges. Notre rationnalité est mise à rude épreuve. Les trois actrices sont portées par une forme de grâce… mais.

La peur et l’errance s’emparent du scénario et nous perd avec. La symbolique devient lassante. Et le film s’égare, à l’instar de ses femmes. Les métaphores sont libres d’interprétation mais ne suffisent pas à nous accorcher dans cette odysée d’aventurières. Cauchemar conscient, la tragédie se met en place sans jamais s’intensifier.
Le films se réduit à une simple détestation ou incompréhension des deux sexes. Les hommes se sont habitués à vivre sans les femmes, et vice-versa. « J’étais comme un chien qui garde son maître ». Le rapport de soumission conduira à celui de l’émancipation. Mais le propos n’est plus aussi bien tenu qu’au début du film, trop vague.
Invertébré, le script, finalement assez morbide, aboutit à un épilogue libérateur. Mais il a fallut traverser une bonne demi heure d’images où notre intérêt s’était évaporé avec des scènes beaucoup moins maîtrisées dans l’écriture et dans la mise en scène.
 
vincy

 
 
 
 

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