Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Valentine's Day


USA / 2010

14 et 17.02.2010
 



UNE VRAIE OPERATION A CŒUR OUVERT





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Valentine’s Day réjouira les amateurs du genre. Autrement dit cyniques, rabat-joie et désespérés, rebroussez votre chemin. Cedi dit, il n’y a pas de quoi s’emballer pour les amoureux transis adorant les cœurs rouges, les grosses peluches, les bouquets de roses roses ou les déclaratios d’amour intempestive en plein milieu du Buffalo Grill.
Fort de son casting alignant jeunes et vieilles vedettes, il mélange le film dit « chorale », l’analyse psychanalytique des habitants de Los Angeles (voir L.A. Story, Grand Canyon, Collision…), et toutes les facettes du romantisme (du couple gay très chic aux séniors très sages). Tel un rituel, Valentine’s day est dont un film où les destins amoureux se croisent et se décroisent, avec incidents de parcours, indécisions, mais toujours ce message rempli de foi et d’espérance sur la célébration des amours le 14 février.

Car « tout le monde est romantique à la Saint-Valentin ». On doit être fleur bleue et pas avoir le Blues de la Flower Power. On ne gâche pas une fête qui rapport des millions de $ aux fleuriste. D’ailleurs, le personnage central est un fleuriste (Ashton Kutchner, qui devient bien moche). Mais si le film s’avère efficace ce n’est pas tant à cause des personnages – la moitié seulement a un trait de caractère singulier qui le fait sortir des stéréotypes ou de la banalité – que grâce aux acteurs, qui choisissent entre le charme ou le rire. Comme on choisit entre la bague offerte par son prince charmant ou le blackberry qui nous relie à la réalité. Cela donne des épisodes inégaux entre eux, mais dont la fluidité surprend. L’absence de distance aussi. Il faut attendre le générique final pour que tout ça se prenne moins au sérieux et joue la partition de la dérision. Sinon peu de surprises et peu de rebondissements à attendre. On se doute que tous ces gens ont des liens plus ou moins étroits. On devine parfois lesquels.
Mais Garry Marshall en grand pro sait créer des situations plus inattendues. Si les ados baignent dans le dogme de l’abstinence (mais quid de la masturbation ?), les jeunes gens oscillent entre névrose boulimique et sexe assumé. Le couple du joli plouc (Topher Grace) et de la spécialiste du sexe par téléphone (Anne Hathaway) est sans doute l’alchimie qui fonctionne le mieux parmi tous les couples. L’ensemble des personnages reste attachant, malgré ses clichés, et quand les vannes sont bien envoyées, on sourit. Parfois c’est plus gonflé, voire cocasse. Jennifer Garner a d’ailleurs hérité du personnage doté du plus grands nombre de nuances, et s’en sort plutôt bien. Trop mécanique pour nous envoûter, Valentine’s day repose essentiellement sur le jeu des comédiens, eux-mêmes plaisants.
Si l’inspiration est inégale, il reste que le film n’est pas raté et se laissera regarder un soir de déprime, pour changer des Bridget Jones et autres Love Actually.

***

PS : Notons que le réalisateur de Pretty Woman a réservé un traitement spécial à Julia Roberts, qu’il a révélé. Ce n’est en effet pas le rôle le plus important du film, où elle passe 99% de son temps avec un unique partenaire, Bradley Cooper. C’est aussi le dernier « duo » à être présenté dans la chronologie du film, comme pour bien souligner leur statut de star à part. Enfin, dans le générique final composé dun bêtisier, elle ferme le ban avec une scène culte. Son chauffeur lui indique qu’ils traversent Rodeo Drive à Beverly Hills. Lieu de shopping légendaire. « Vous connaissez ? » Et Pretty Woman de répondre « Oui je suis venue une fois. Grosse erreur. Enorme erreur ». Et clin d’œil délicieux.
 
vincy

 
 
 
 

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