Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 15

 
Daybreakers


USA / 2009

03.03.2010
 



DES VAMPIRES SANG PUR SANG

Le livre Bye Bye Bahia



« - un substitut ne guérit pas »

2009. Une épidémie souffle sur Terre transformant les humains en vampires. Ceux qui ont choisi de ne pas muter se terrent pour échapper aux dents aiguisées mais une grande majorité de ces derniers humains a déjà été capturée, servant de réserve d’hémoglobine à la population vampire.

Un scénario d’anticipation bien mené

Le monde dessiné par les frères Spierig, qui signent ici leur deuxième long métrage après Undead, regorge de détails créant ainsi toute une ambiance propre à cet univers de vampires. La vie se déroule bien évidemment essentiellement de nuit. Les maisons se ferment dès que le jour se lève et les rares voitures circulant sous les UV agressifs sont cloisonnées, fonctionnant uniquement à l’aide de caméras.
Mais là où les réalisateurs captent parfaitement l’attention du spectateur c’est dans leur souhait de réaliser un film d’anticipation qui n’est pas véritablement si éloigné de notre société actuelle. Alors, certes, les vampires ne règnent pas sur la planète bleue mais quelques thématiques nous en rappellent les règles d’aujourd’hui. La pénurie de sang à laquelle se trouvent bientôt confrontés les vampires fait écho aux ressources terrestres qui se raréfient entraînant, de part et d’autre, des conflits déjà nés ou latents. On note également la similitude entre la pénurie de sang touchant les pays du Tiers-Monde et la famine actuelle règnant dans certains pays dits du Sud.
L’idée des dégénérés (ceux qui n’ont pas bu une goutte de sang depuis plusieurs semaines et qui se transforment alors en bête informe prête à tuer pour la moindre goutte rouge mais aussi à se manger eux-mêmes) est également très intéressante. On retrouve ici l’image des fous parqués dans des asiles, de ces autres dont on ne voulait rien savoir et qui sont ici tout simplement anéantis, métaphore du malaise d’une société qui extermine ceux qu’elle ne peut plus accueillir ni guérir. Idéologie assez proche de certaines ayant régnées dans nos sociétés.
Il en va de même avec l’idée de l’extinction de la race humaine. Ce sujet n’est pas véritablement novateur puisqu’il a déjà été le centre de nombreux films tels que Les Fils de l’Homme, L’armée des 12 singes et tant d’autres encore. Mais l’idée de l’utilisation des derniers spécimens de la race humaine comme simple banque de sang mérite que l’on s’y intéresse et soulève tout de même quelques questions.

Quand les idées laissent la place à la surenchère

Toute la première partie du film est bien ficelée, tenant le spectateur en haleine avec un rythme assez soutenu. Malheureusement, la deuxième partie laisse franchement à désirer. Toutes les réflexions amenées sont d’un coup laissées de côté. Au feu le questionnement sur l’extinction de la race humaine, la dualité entre retrouver son humanité ou vivre pour l’éternité...Tout ça passe à la trappe et laisse place à un véritable film de série B, se transformant en une incroyable boucherie avec une surenchère de sang qui gicle, de membres déchiquetés et de têtes arrachées...laissant un arrière-goût plutôt amer.
 
morgane

 
 
 
 

haut