Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Estomago


/ 2007

19.05.2010
 



QUAND L’APPÉTIT VA TOUT VA





« - C’est du gorgonzola. Il doit son nom à une ville d’Italie où il a été inventé. Elle se trouve tout près des États-Unis. »

Raimundo Nonato n’est pas véritablement ce que l’on peut appeler une lumière. En revanche, il a un véritable don pour l’art de la cuisine. Cette particularité lui permet d’évoluer dans la société, de trouver sa place et parfois même de prendre celle des autres... Car dans un sens, savoir cuisiner c’est avoir le pouvoir, dans la vie, auprès des femmes, mais aussi en prison.
Marcos Jorge adapte à l’écran une nouvelle qu’il a écrite à quatre mains avec Lusa Silvestre. Cette nouvelle se penche sur les différentes manières que chacun utilise pour obtenir le respect de l’autre, ou même le pouvoir sur l’autre. Nonato l’obtient grâce à la cuisine. Iria, elle, grâce au sexe. Et ils se le rendent bien, même si parfois les choses dérapent.
L’idée de départ est intéressante. Le film n’est pas le premier à se pencher sur cette question mais Marcos Jorge la traite d’une manière plutôt originale. Cependant, la mise en scène est bien souvent trop appuyée, comme trop présente. Le pouvoir de la cuisine est bien le thème central, mais pourquoi donc en rajouter autant en filmant en gros plan les bouches qui mastiquent longuement? Cette mise en scène qui manque parfois de subtilité dessert le film. De plus, le sujet sur ce pouvoir obtenu grâce à l’art de cuisiner aurait mérité d’être un peu plus approfondi. Le réalisateur effleure simplement la surface de son propos sans véritablement chercher à creuser en profondeur. On comprend bien rapidement que Nonato avance dans la vie grâce à son don de cuistot mais après? Le réalisateur en reste là, et le spectateur aussi. Estômago nous laisse donc un peu sur notre faim...
 
morgane

 
 
 
 

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