Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 23

 
Scott Pilgrim (Scott Pilgrim vs. The World)


USA / 2010

01.12.2010
 



UNFAIR GAMES





Imaginez l’adaptation d’un comic book de Bryan Lee O’Malley. Ajoutez un antihéros combattant, des "ex" à la pelle, une tonne d'autodérision et le monde des jeux vidéos. Mélangez... vous obtenez le nouveau film d’Edgar Wright qu'est Scott Pilgrim (vs. the World).
L’affaire n’était pas simple à mener. Voici les faits : résumer les six volumes du comic book déjanté en un seul film et en garder tout l’esprit ! Edgar Wright (Shaun of the Dead et Hot Fuzz) avait le grain de folie nécessaire pour se sortir de ce guet-apens.
Pour ceux qui ignorent encore de quoi parle ce film, il s’agit de l’histoire d’un mec (Scott Pilgrim en l’occurrence) qui tombe amoureux de Ramona Flowers. Pas très beau, mais du culot, et à cet âge, c'est ce qui compte pour emballer. Mais pour sortir avec elle, il doit se battre contre ses 7 exs démoniaques. Les 12 travaux d'Hercule revisités.

Côté adaptation, Wright a su la modeler à la perfection : l’esprit comic est là, les cases sont pétillantes, les dialogues littéralement repris, les onomatopées défilent à l’écran (pas nouveaux mais ingénieux), les commentaires de jeux vidéos de baston résonnent en incrustations (ce qui donne un aspect déjanté). Tout au long du film, c’est un festival de références dans tous les sens : un peu de Mario par ici, un peu de Zelda par là, une petite touche de Street Fighter 2, un zeste de Guitar Hero ou encore du Final Fantasy à l’état pur. Edgar Wright en fait des tonnes et s’en donne à cœur joie du début jusqu’à la dernière seconde du film : du logo Universal détourné à la sauce console 8/16 bits aux effets spéciaux du long métrage. Générationnel en diable comme pouvait l'être Ferris Bueller.

En lieu et place du bellâtre Matthew Broderick, voici le banal Michael Cera qui endosse encore et toujours son rôle de jeune adulte toujours ado amoureux loser maladroit. Et ça lui réussit. Mais on retiendra surtout les 3 guest-stars, 3 "ex" maléfiques qui ont juste l’air de s’éclater dans le film avec beaucoup d’autodérision : Chris Evans (Les Quatre Fantastiques, Sunshine) qui joue la star de film d’action, Brandon Routh (Superman Returns) en guitariste aux super-pouvoirs et surtout un Jason Schwartzmann (Darjeeling Limited) complètement déchaîné ! Autre acteur intéressant, Kieran Culkin le petit frère de Macaulay Culkin qui est vraiment surprenant dans le personnage de Wallace.

Scott Pilgrim avait tout pour devenir un film culte… Mais. Cette production s’adresse pour des spectateurs très ciblés, sans doute trop hélas : les hardcore gamers ou les vrais geeks. On adhère, on adore. On peut aussi complètement passer à côté.
Si au début, tout cet aspect visuel innovant, pop et kitsch séduit - le premier combat contre le premier "ex" nous surprend et nous fait rire - il y a une répétition qui peut lasser au fil des "mortal kombats". Bien sûr, le niveau technique est là : les plans sont magnifiques, la bande sonore est en adéquation avec le thème et toutes les influences sont justifiées. Mais tous ces combats entraînent un systématisme qui frôle l’overdose. On ressort comme gavés.
 
Christofer

 
 
 
 

haut