Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 38

 
Bonobos


France / 2011

30.03.2011
 



S.O.S. D’UN BONOBO EN DÉTRESSE

Le livre Bye Bye Bahia



«- Les bonobos sont incapables de se tenir tranquilles. Ils sont super nuls à 1, 2, 3 soleil ».

Rien de plus craquant que des chimpanzés pygmées qui ont tant de mimiques communes avec des enfants… Ces pacifistes qui résolvent les conflits avec des caresses et des câlins sont en voie d’extinction, mais, comme pour Gorilles dans la brume, ils ont leur sauveuse.
Le documentaire s’adresse avant tout aux enfants. Certes, cela intéressera les adultes adeptes d’animalerie, mais le ton est clairement orienté pour les gamins. Le texte est enfantin, et en prenant un bonobo, Béni, au plus jeune âge, on s’identifie à un enfant qui va voir sa mère mourir avant d’être lui même capturé. Le syndrome Bambi. Hélas, le documentaire est bancal. Il ne sait pas choisir entre la distance didactique d’un documentaire « sérieux » , que la voix de Sandrine Bonnaire accentue, et un reportage émouvant sur une entreprise de réinsertion de bonobos mal traités dans leur milieu naturel.

Du film surgit pourtant des moments d’émotion. Béni, affaibli, alcoolisé, enfumé, fatigué, affamé, qui se jette dans les bras de sa sauveuse, Claudine André, est une séquence aussi furtive que poignante. De même, le portrait des « mères », quatre congolaises magnifiques élevant les bonobos comme leurs propres enfants, contraste avec le discours rude sur la guerre civile à laquelle elles ont survécu. Ce paradis où sont recueillis les bonobos offre alors le véritable visage du film : la réinsertion de singes traumatisés. Les bonobos font le spectacle : besoins d’affection, bêtises en pagaille, gags burlesques, confrontation aux animaux environnants (des chats aux mille pattes). S’il n’y avait pas cette voix off humanisant Béni, le bonheur muet serait parfait…

Ces « petits grands pères » ont déjà fait l’objet de nombreux documentaires télévisés plus fouillés, plus détaillés. Mais le combat de Claudine André méritait en effet que l’on s’y attarde. Son entreprise de réintroduction des bonobos en échange de l’éducation de tribus alentours, avec la promesse des retombées économiques des touristes adeptes d’écologie et de chercheurs spécialisés donnent à l’Afrique une chance de se développer tout en préservant son patrimoine naturel.

Car, étrangement, on retiendra aussi les plans filmés pour Ushuaia par Alain Tixier, le réalisateur : un Congo vu du ciel et à fleur d’eau qui nous laissent pantois devant tant de beauté…
 
vincy

 
 
 
 

haut