Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The General's Daughter (Le déshonneur d'Elisabeth Campbell)


USA / 1999

29.09.99
 



LA FILLE D'UN SOLDAT NE PLEURE JAMAIS ...





"- Il y a 3 manières d'arrêter quelqu'un : la bonne manière, la mauvaise manière et celle de l'armée."

L'Armée, quelque soit le pays, est une grande muette, une société dans la société, avec ses propres codes, lois, règlements. Les films réalisés sur le sujet, qu'ils soient italiens, anglais ou américains - les français préfèrent en rire ou ne pas en parler - sont assez véhéments sur le sujet, qui souvent entraînent des actes illégaux, inhumains. On l'avait remarqué dans le plutôt très bon A Few Good Men (avec Nicholcon et Cruise). On pourra une fois de plus le constaté avec cette efficace et honnête production hollywoodienne qu'est The General's Daughter.
Le film en lui-même est le parfait produit made in USA : un casting de choix, un réalisateur de hits pour ados, un best-seller un peu controversé qui-fait-avancer-la-démocratie, une belle musique et un scénario cousu de fil blanc, sans un faux pli. On y ajoute un esthétisme exacerbé, souvent inapproprié pour certaines scènes, et nous voilà face à un film qui oscille entre les pubs pour d'enrôler dans l'armée, le vidéo-clip MTV et le téléfilm TV qui tient en haleine. Lorsqu'il filme West Point, on se croierait dans la capitale de Naboo, chez Star Wars. Simon West est un faiseur, parfois habile, jamais original, qui ne sait pas émouvoir, qui évite cependant la lourdeur de son précédent opus (Con Air), qui raconte une histoire avec de belles images, mais aucun sens du grand spectacle ou du suspens. Il n'y a qu'à voir le premier plan sur James Woods pour comprendre qu'il faut se méfier de son personnage...
On ne lui en tiendra pas rigueur pusique le reste vaut le coup d'oeil. Le scénario est intéressant, même si un peu trop manicchéen. L'intrigue même est bien ficelée. L'enquête est rondement menée. Le film s'attache plus à la faute du père qu'à la raison d'état, mais n'hésite pas à montrer les séquelles d'un acte horrible commis 7 ans plus tôt sur chacun des protagonistes.
Mais avouons-le, ce film repose avant tout sur son casting. des acteurs qui ne démentent pas leur réputation, avec en tête le fragile Hutton, la merveilleuse Stowe (encore une sous-employée par H'wood), le comme-il-faut Cromwell et évidemment Travolta et Woods. Car si le duo de charme et d'humour fonctionne bien entre Travolta et Stowe, les scénaristes ne se sont pas gênés pour ciseler des dialogues et des scènes "over the top" entre John Travolta et James Woods, qui jouent tous les deux au plus malin.
Bien sûr, on voit venir tout ça avec des gros sabots, on devine la fin et l'épilogue est un peu en trop.
Mais un film sans procès, sans trop de flingues, et avec une cause féministe, ça mérite qu'on s'y attarde...
 
vincy

 
 
 
 

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