Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Donoma


France / 2011

23.11.2011
 



LA FOI DANS LE CINEMA





Donoma est un pari un peu fou : un technicien, dix acteurs, 150 euros de budget (avoué). Deux ans après le tournage, ce film, issu d'une filière non officielle du cinéma français, sort enfin sur les écrans.

Ce qui frappe avec Donoma, c'est l'énergie déployée par les participants. Si vous habitez sur Paris, et que vous avez un compte sur un réseau social, c'est un miracle si vous avez échappé au tsunami. Stickers dans le métro, flyers distribués dans la rue, invitations virtuelles aux nombreuses projections tests, t-shirts promotionnels, vidéos virales sur site et blog dédiés, graphisme approprié, création d'un langage assimilant tout spectateur de près ou de loin à un acteur du projet, un « guerillero Donoma », on peut dire que peu de choses ont été laissées au hasard. Donoma est une expérience qui a été filmée, presque en temps réel, un film qu'on a vu naître et progresser jusqu'à son aboutissement final : les salles obscures. Près de trois semaines avant la sortie, une ultime projection parisienne était organisée au Grand Rex, relayée par les réseaux sociaux. Puis toute l'équipe est partie en tournée provinciale, incitant les quidams à venir se « donomiser » en coeur. Acteurs et techniciens, disponibles, souriants... le réalisateur Djinn Carrénard en tête, ils se battent d'arrache-pied, tenaces comme des Témoins de Jéhovah, souriants comme des mormons. Ils ont la foi.

Que dire du film ? Qu'au vu de ses conditions de tournage et de création, c'est une vraie réussite. Aucun amateurisme, tant au niveau du scénario, que de la réalisation ou de la direction de casting. On peut même avouer sans rougir que ce long-métrage se regarde avec plaisir, malgré l'intensité de ses sujets : l'amour, la foi, la folie, la maladie, l'extrémisme. En télescopant les histoires de différents protagonistes, Carrénard évite les écueils propres au film choral. On est très très, très loin de la gentillesse d'une Danielle Thompson, dans ce synopsis mêlant détournement de mineurs, mariages blancs, hallucinations et coups de foudres. Le film se caractérise par une très belle maîtrise de la lumière, et le réalisateur prouve qu'il sait manier une caméra et l'adapter à son propos. Certaines parties du film s'avèrent plus fouillées que d'autres, le choix du montage peut être discutable (et sera on l'espère, discuté). Quoiqu'il en soit, n'hésitez pas à dire à votre tour : « Je veux voir Donoma ».
 
Mathilde

 
 
 
 

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