Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse (Journey 2: The Mysterious Island)


USA / 2012

15.02.2012
 



VINGT MILLE LIEUES SOUS LES MERS





"- Il faut se fier à Verne !
- Moi je me fie à la gravité.
"

L'affiche promet des aventures qui sortent de l’ordinaire, et c'est vrai que l'argument a de quoi séduire : découvrir une île mystérieuse ayant à la fois inspiré Verne, Swift et Stevenson, mais désormais inconnue de tous. La magie de la 3D et des nouvelles technologies en général ajoute à la curiosité : dans quel monde spectaculaire le film va-t-il nous emmener ? Assez vite, on en prend plein les yeux : végétation luxuriante, volcan qui crache de l'or, animaux gigantesques ou au contraire minuscules... On pense furtivement à la planète sauvage d'Avatar (la technique 3D est la même), l'originalité et la profusion de détails en moins. Jusque-là, le dépaysement est assuré et ce Voyage au centre de la terre (à ne pas prendre au sens littéral) tient la moitié de ses promesses.

Hélas, comme souvent sur ce type de projets, le budget "effets spéciaux semble" avoir empiété sur tous les autres postes, à commencer par le scénario. Les rebondissements ne manquent pas, mais tout est systématiquement un poil trop facile. Les références à Verne sont si nombreuses que cela en devient du name-dropping : l’Atlantide, le capitaine Nemo, l’île mystérieuse… La mise en scène mise presque entièrement sur la 3D et se contente d’effets un peu cheap comme le ralenti et une musique tonitruante lors de chaque passage d’action.

Ce n'est guère mieux du côté des acteurs, choisis pour coller aux caricatures que sont leurs personnages : le costaud, le roublard, le peureux rigolo, la bombasse, et le petit jeune malin et débrouillard. Dwayne Johnson (ex The rock) joue des muscles, a un sourire automatique (même lorsqu'on l'insulte) et des répliques pseudo-humoristiques, Josh Hutcherson est tristement lisse, Michael Caine cabotine en grand-père indigne. Quant aux deux autres, ils ont si peu à jouer qu'ils s'en sortent presque mieux… c’est dire.

Pour entreprendre ce voyage au final assez calibré, il vaut donc mieux ne pas s’attendre à trop de subtilités, et s’armer d’un sérieux second degré, jamais inutile quand il s’agit de regarder un film conçu pour les ados par des producteurs qui, de toute évidence, pensent qu’adolescence et jeunesse riment nécessairement avec niaiserie et facilité.
 
MpM

 
 
 
 

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