Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Chimpanzés (Chimpanzee)


USA / 2012

20.02.2013
 



SCAR WARS





C’est un concept. Un documentaire animalier avec le style Disney. Il faut comprendre par là qu’il ne s’agit pas d’un documentaire scientifique, mais bien d’un conte très scénarisé, réalisé à partir de l’observation d’un groupe de primates.

Déjà, on commence par prénommer singes. Ça humanise. Le héros, un bébé tout mignon tout craquant, s’appelle Oscar. On ne sait jamais, au cas où il aurait la statuette. Le méchant, bien agressif, belliqueux chef d’un groupe de mâles vindicatifs prêts à être chef à sa place, se nomme Scar. Comme le salaud dans Le Roi Lion. Le ton est donné. Ce n’est pas la seule référence au patrimoine Disney puisque le narrateur s’amuse : « Je ne sais plus qui a dit ça mais il en faut pour être heureux dans la jungle ».

Il faut bien comprendre que la connaissance des chimpanzés n’est pas le but de ce film. Il s’agit là de nous raconter une belle histoire, où Oscar va vivre une incroyable aventure au sein de sa tribu, menacée par des voisins dont le territoire est moins prospère. Dans la forêt, on se fait la guerre pour des noix et des fruits rouges. L’homme n’a finalement pas beaucoup évolué.

On y colle un discours compréhensible des plus petits, humour compris, en l’adaptant même au quotidien occidental. Il ne manque plus que la référence à un smartphone. On y bouffe, on y chasse, on s’épouille, on sieste… et on apprend à se servir d’outils. L’école de la vie, à défaut du cercle.

Dans cet environnement somptueux et verdoyant, en mouvement (accéléré), les singes vivent leur vie : le cinéma, avec un montage manipulateur comme celui d'une émission télé réalité, transforme leurs journées répétitives en une destinée cinématographique. C’est naïf, plaisant, sans prétention, bien filmé. Propre.
Heureusement un ingrédient subversif s’y glisse : Oscar, orphelin, va se faire adopter par un mâle, et, qui plus est, le boss du clan. Adoption pour tous. Les Lois de la nature sont impénétrables et pourtant, avouons-le certaines nous touchent, et sensibiliseront les gamins à un univers familier et exotique, attachant et dépaysant. Un monde presque irréel, pas si cruel, et très paternel.
 
vincy

 
 
 
 

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