Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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40 ans : mode d'emploi (This is 40)


USA / 2012

13.03.2013
 



LE COUPLE HÉTÉRO POUR LES NULS





Trois ans après son Funny People, comédie satirique sur la célébrité, le monde, un peu glauque quand même, des one-man-shows et de l’humour à la commande, Judd Apatow récidive avec son 40 ans : mode d’emploi. Fini, ainsi donc, la bonne comédie trash, irrévérencieuse, à l’écriture ciselée capable de rendre crédible des situations absurdes elles-mêmes hilarantes.

Mais Apatow a vieilli. Son regard aussi. Si les mots font toujours mouche, comme sa direction d’acteurs, il essaye, par un détournement comique parfois un peu forcé, d’ausculter les travers d’un couple américain moyen par l’intermédiaire de la chronique familiale. Soit une gageure connaissant son goût prononcé pour l’impertinence trash. Sans tomber dans les niaiseries de la chronique romantique façon Une vie à deux de Rob Reiner (1999), il se laisse happer par le ronronnement de l’étude de cas où, en réalité, il ne se passe pas grand-chose.

Alors il brode – plutôt bien au demeurant –, plaque des emmerdes ici ou là, enfile des questionnements façon sitcom de luxe, mais n’arrive pas, exceptées les très bonnes trente premières minutes, à caractériser les affres de ses deux personnages principaux en pleine crise existentielle. C’est dommage car ils sont plutôt bien personnalisés entre une Debbie volontaire, courageuse mais dominée par un souci inatteignable de perfection (Leslie Mann toujours aussi rayonnante) et un Pete à la désinvolture de façade (Paul Rudd parfait en père immature un peu couard).

Tout n’est pas raté, si nous mettons de côté une conclusion cérémoniale plate, convenue, en forme de mauvais happy end tout droit sorti d’un scénario écrit pour Jennifer Aniston. Si 40 : mode d’emploi ne tient pas sur la longueur, il pose un regard tendre et sincère sur le couple (Apatow est lui-même en couple depuis une quinzaine d’années).

Reste la bonne idée du film. Aborder la crise de la quarantaine à deux, simultanément, par l’un et l’autre membre du couple. D’une histoire de cap à passer nous passons à celui d’un chemin sinueux qu’il est parfois difficile d’arpenter à deux. Le regard acerbe de son auteur à, semble-t-il, baissé pavillon. Pas forcément les situations cocasses d’une vie banalement ordinaire.
 
geoffroy

 
 
 
 

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