Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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View from the top (Hôtesse à tout prix)


USA / 2003

01.10.03
 



Y-A-T'IL UN SCÉNARISTE DANS L'AVION?

Le livre Bye Bye Bahia



"- Je les coupe plus courts, ça va mieux avec du Chanel."

Il faut prendre le parti d’en rire. Dès le décollage. Ce film n’est pas sérieux. Si vous y embarquez avec l’idée de passer un voyage en première classe, alors que vous êtes dans un vieux coucou de foire aérienne, vous risquez de demander le remboursement du billet. Hélas, on ne le comprend pas tout de suite. Le pastiche n’est pas évident à première vue. Pourtant on aurait du s’en douter quand l’une des hôtesses avoue aimer "les trucs débiles".
Cette petite comédie cheap est assortie de stars, avec au premier rang, près de la fenêtre, l’oscarisée et surestimée Gwyneth Paltrow. Qui ne s’en fait pas trop. Elle laisse ses partenaires lui voler chaque séquence : l’autodérision de Candice Bergen, le charme de Mark Ruffalo, l’humour (lourd) de Mike Myers, la méchanceté de Christina Applegate. Il ne reste que la bonté et la beauté pour Paltrow, ce qui n’a jamais été un atout dans un scénario.
Le fantasme de l’hôtesse n’aura rien de sexuel, juste des paillettes à l’eau de rose ou rose bonbon, selon, pour des rêves de magazines chics. Le prix à payer est un scénario insipide, au niveau d’un débutant, où le seul rebondissement angoissant est un vol de savonnettes. Simplement, pour fonctionner, le décalé aurait du franchement être déjanté. Or, ici, la caricature est souvent grotesque. Combien de temps, encore, les Américains (c’est quand même gentil d’avoir fait de Paris la ville de tous les désirs) vont illustrer la France avec un béret, La Vie en Rose et les Champs Élysées ? Au moins les films avec Audrey Hepburn dans les années 50 étaient bien filmés.
La destinée de cette Américaine est toute tracée, et sans escale. Croire en soi. Tomber amoureuse d’un fils de bonne famille, et finalement renier sa carrière pour rester chez soi, dans cette ville déprimante et sans intérêt qu’est Cleveland. On n’est bien que chez soi, voilà la morale terre à terre de ce film qui ne nous envoie jamais au septième ciel.
Pourtant, Candice Bergen prend un vrai pieds à se moquer de ses congénères et parvient à nous arracher un ou deux sourires avec son sens inné de la comédie. De même, on ne peut pas s’empêcher de grimacer des zygomatiques quand on nous exhibe le Chrysler Building, immense phallus qui rappelle la solitude affective de Gwyneth.
Un script rapidement écrit, un générique musical désastreux, une bande originale très eighties, et une niaiserie rare : il faut voir ce film au énième degré ou alors, dans l’avion, pour passer le temps, se divertir. Car tout cela est bien gentil. Et on s’en voudrait d’être méchant.
 
vincy

 
 
 
 

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