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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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12 ans d’âge (12 ans d’âge)
France / 2013
26.06.2013
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VIEILLES CANAILLES
Bienvenue dans « le monde des j’en-branle-pas-une », comme ils disent. Le film annonce la couleur dès le début avec un pot de départ à la retraite de François Berléand : l’humour sera gentiment provocateur mais aussi attendrissant avec le compère Patrick Chesnais, qui mériterait décidément de grands rôles au cinéma.
Les deux amis de toujours se retrouvent donc avec le temps de prendre du bon temps comme par exemple se retrouver à la pêche. Ensemble ils retrouvent tout deux une pêche juvénile qui les amènent à faire les 400 coups ou presque. Les aventures du genre rentrer bourrés en pleine nuit ou se barrer du restaurant sans payer sont autant d’exploits réalisés sans beaucoup de scrupules. Le duo s’amuse de leurs mésaventures et se défie alors de faire une ‘grosse connerie’ : cambrioler la banque !
Cette idée est le prétexte à un arc narratif qui va faire s’enchaîner les situations amusantes avec un entraînement avant le passage à l’action pour le moins rocambolesque (dealer de la drogue, piquer le sac d’une vieille, trouver un pistolet dans un magasin de jouet…). Les habituels clichés sur les retraités encore gaillards sont exploités sans beaucoup d’originalité, mais ça fonctionne néanmoins assez bien.
La réalité de la vie se rappelle toujours à eux avec pour Berléand une épouse (Anne Consigny) et une fille et pour Chesnais une ex-fiancée à reconquérir (Florence Thomassin). Ces femmes sont présentes comme des personnages féminins maternels pour ces vieux gamins de 12 ans d’âge qui font des cachotteries. Le réalisateur Frédéric Proust va prendre un virage à 90 degrés vers la fin du film pour laisser les gags de côté et faire passer un souffle de mélancolie. Passage à l'adolescence... La complicité réelle des acteurs est communicative et on se surprend à partager leurs émotions. On est loin de la bonhomie du classique Les vieux de la vieille de Gilles Grangier, mais leur devise « profiter de la vie et rire de tout » fait mouche. Ce qui n'est pas si mal en ces temps de crise et d'individualisme...
kristofy
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