Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les Miller, une famille en herbe (We're the Millers)


USA / 2013

18.09.2013
 



SHIT!





"- Rien ne vaut le grand A
- Anal
- Abstinence
"

Carton comique de l’été américain (avec Les flingueuses, bien supérieur) Les Miller, une famille en herbe ne se démarque pas vraiment des comédies US indépendantes de ces dernières années. Si la signature est anodine – que dire de la mise en scène – le film réussit malgré tout à se moquer des valeurs de l’Amérique bien pensante grâce à des dialogues ciselés, irrévérencieux, décalés, jamais vulgaires.

Reste que l’histoire est prévisible avec un air de déjà-vu entre un humour tout public – ou presque – et un happy end de circonstance évitable, hélas. Bref, ce qui rend Les Miller distrayant, même si peu corrosif, s’articule autour de cette vraie bonne idée de cette « fausse » famille composée de marginaux paumés en besoin d’existence. L’assemblage ne fait pas des étincelles mais assure l’essentiel, quota de rires inclut.

Et nous sommes embarqués dans un road-movie entre les USA et le Mexique au côté d’un dealer immature égotique, d’une strip-teaseuse fauchée, d’une ado fugueuse et d’un puceau maladroit. Peu importe alors le déroulement des évènements puisque ce sont les personnages qui donnent le "la" d’une histoire banale sans réelle surprise. Ainsi nos quatre "losers" s’en donnent à cœur joie rivalisant de bons mots malgré leur blessure, leur secret, leur fragilité, leur maladresse, leur excès. Archétypaux, ils sont abordés par le réalisateur avec un certain sérieux – tendresse –, un peu comme si celui-ci voulait les extraire des personnages de pure comédie tenus par des seconds rôles aussi farfelus qu’insipides.

Cette dichotomie, un peu facile mais qui fonctionne plutôt bien, crée les espaces tampons idéaux pour inscrire en parallèle aux situations burlesques improbables une mini-réflexion sur les fondations d’une société obnubilée par l’argent facile, l’apparence ou encore l’idée de réussite. Rien ne fonctionne autant que lorsqu’on réussit à faire exploser une institution (la famille) pour mieux en comprendre son importance.

Sans être un chef-d’œuvre de subversion, Les Miller fait mouche à plusieurs reprises, bien aidé par son quatuor d’acteurs tous au diapason (la complicité entre Jennifer Aniston et Jason Sudeikis est même palpable). Leur alchimie s’avère payante et contribue à sauver le film de l’ennui à mesure que le dénouement approche. Comédie familiale assumée, Les Miller, une famille en herbe est drôle à défaut d’être innovante. Pas de quoi fouetter un chat, non ?
 
geoffroy

 
 
 
 

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