Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La tendresse


Belgique / 2013

02.10.2013
 



LES PETITES FLAMMES QU’ON RAVIVE





« C’est bizarre hein. Tu vois toujours les choses que je ne vois pas. »

Marion Hänsel nous accroche visuellement dès son prologue : les Alpes, monde irréel et immaculé, fascinants paysages enneigés, où l’on skie, en parallèle, mais jamais dans la même trace que son partenaire… tout est dit.
D’un accident de montage, elle va imaginer, fabuler peut-être, les retrouvailles d’un couple autrefois marié. Ils ne s’aiment plus, quoique. Il reste cette « tendresse, » cette affection indicible et attachante. La connaissance de l’autre, jusque dans ses petites habitudes, bonnes ou mauvaises.

Le film tient l’essentiel de sa force de ses deux acteurs : Olivier Gourmet, balourd magnifique, et Marilyne Cantot, rêveuse fantasque (et maladroite). A eux deux, ils permettent d’habiter un scénario ténu, où la contemplation est souvent plus importante que les dialogues, où les gestes font plus rires que les situations.
Film sur l’espérance, celui des réconciliations civilisées, il mélangent les tracas du quotidien avec les inquiétudes de l’avenir. Pour ne pas plomber son sujet, la réalisatrice adjoint un jeune couple aussi beau que frais, amoureux que vivant. Eux croient encore l’amour, quand les « vieux » ne cherchent qu’à gérer leur bonheur.

De cette cohabitation forcée, Hänsel signe quelques instants de grâce, et d’autres plus cocasses. L’écriture est légère, fine. L’image est fluide et musicale. Comme une sorte de jazz improvisé. Entre art de l’observation et amour de la beauté, fuite du réel et passion pour les petites taquineries, La tendresse est une jolie tranche de vie.
Evidemment il ne se passe pas grand chose. Tout est question d’atmosphère. Lunatique comme son héroïne, cette comédie douce amère est souvent sauvée par les faits « incroyables » qui surviennent à cette femme – véritable reflet de la cinéaste – qui trouve sa vitalité dans un alliage entre l’enfance, la maternité et sa solitude, capable d’aimer son prochain, même son mari un peu réac. Plus que de la tendresse, c’est un acte de générosité.
 
vincy

 
 
 
 

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