Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Last Vegas


USA / 2013

27.11.2013
 



VIAGRA REDBULL





«- Etes-vous un bon coups au lit ?
- J’ai oublié.
»

Last Vegas c’est ce qu’aurait pu être Very Bad Trip 3 : une simple comédie, certes très convenue et assez conformiste, ponctuée de bonnes « punch lines ». A cela s’ajoute un regard ironique, et parfois satirique, sur la classe « senior » : accro aux médocs, entre thérapies aquatiques et vieux schnocks mal bouchonnés. Elle est loin la jeunesse. Avant on volait une bouteille de whisky pour faire montrer l’adrénaline, maintenant il faut du viagra pour grimper une concubine. Alors que les funérailles deviennent plus nombreuses que les mariages, l’un des quatre inséparables amis de Brooklyn a décidé de conjurer le sort du déclin physique en épousant une jeune trentenaire. Pour une fois, l’enterrement sera celui de la vie de « garçon » et pas celui d’une vieille connaissance.

De là un week-end de folie s’ensuit. Avec fâcheries, tricheries, mensonges, rancunes, complicités et autres secrets pour pimenter l’ensemble. Sympathique sans être trop subversif. Très bien joué par le quatuor de « vétérans », avec De Niro se parodiant lui-même, Douglas s’amusant avec sa réputation d’obsédé sexuel ou Kline toujours à l’aise dans la fantaisie et l’autodérision. Le duo Douglas/De Niro fait même plaisir à voir. Mention spéciale à un Freeman qu’on n’avait rarement vu aussi « libéré » et léger. En retraite buissonnière, chacun tente de raviver leur flamme avant qu’elle ne s’éteigne définitivement. Le scénario, très classique et sans surprises, est sauvé par des dialogues truculents, comme si l’humour retardait la mort. Un petit dilemme et une vieille histoire servent à donner un peu de profondeur psychologique (rien de bien grave) au récit.

Ces « gamins » plongés dans la ville des tentations en « free style » ne sont finalement que des « spring breakers » grisonnants. Conservateurs dans l’âme, prêts à toutes les conneries loin de leur quotidien sordide (emprisonnés chez eux). Décadence totale pour ces gentlemen, qui se rendent œil pour œil, (fausse) dent pour (fausse) dent. C’est sans prétention, sans ambition même, mais le divertissement produit l’effet désiré : il est impossible de détester ces quatre grands comédiens, et a fortiori leurs personnages. Par conséquent, le spectateur passe ce qu’on appelle communément un bon moment, malgré la vulgarité de Vegas, l’excentricité outrancière de ce genre de films et l’irréalisme complet des situations. Du pur Hollywood quoi.
 
vincy

 
 
 
 

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