Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Une rencontre


France / 2014

23.04.2014
 



#WTF





On ne change pas une recette qui gagne ? Sophie Marceau, les joints, l’amour… Non ce n’est pas LOL. D’ailleurs ce n’et pas drôle du tout. Du terme comédie romantique, Lisa Azuelos n’a retenu que romantique. Mais attention, pas n’importe quel romantisme. Le style Harlequin, avec ses beaux décors, les jobs de rêve catégorie CSP ++ (écrivain à succès, mais du genre Goncourt, ou avocat), le coup de foudre, les hôtels de luxe, les coupes de champagne, es lumières chaudes et tamisées. Pour le sexe, on repassera : même une comédie américaine s’avère plus torride.

Alignant les clichés comme on enfile des perles, la réalisatrice n’a pas peur : l’eau de rose se transforme en sirop, et fait croire à une publicité pour une marque de bijou ou de parfum. Même un film de Danièle Thompson semble moins bourgeois. Terriblement niais, Une Rencontre est un « match » entre deux grands comédiens (qui font la le minimum syndical pour justifier leur gros cachet). Mais il faut comprendre match non pas en duel mais en alchimie. Hélas, pour que l’association de ces deux ingrédients fonctionne, il aura fallu un scénario vraiment original, des dialogues pétillants, une ironie douce amère, un second degré à certains moments, de la grivoiserie ou des gags. Ici, point de subversion. La société va bien (la preuve, on lit encore). Etre célibataire à quarante ans, c’est cool. On peut se taper un jeune amant. Surtout quand on est sexy.

Bref la « comédie » d’Azuelos se veut divertissante (dans le sens « on va vous distraire de votre vie plate, morose et pitoyable ») et elle ne fait que dévier d’impasses en impasses jusqu’à se prendre un méchant mur. Marceau comme Cluzet ne méritaient pas un tel châtiment. Tant de naïveté rend cynique. On serait presque fier d’être traité d’intello rabat-joie par la cinéaste et lui crier un What the Fuck!
Mais dans sa bulle, il n’y a de la place que pour les bons sentiments, les gens polis et beaux. Le film est d’un conservatisme sidérant, laissant à l’homme le soin de régler son adultère en bon père de famille. Il ne manque plus que le coucher de soleil sur une plage des Maldives pour que la fin soit idéale. Mais après 81 minutes, de ce lent métrage, la rentabilité aurait été amoindrie…
 
vincy

 
 
 
 

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