Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Black Storm (Into the Storm)


USA / 2014

13.08.2014
 



TEMPÊTE DANS UN VERRE D’EAU





«- On a un orage du siècle par an maintenant. »

Etrange film catastrophe que Into the Storm. Entre Twister et Paranormal Activity, le film ne trouve jamais la bonne tonalité pour nous embarquer réellement au cœur de la tempête. Si bien que le film devient lui-même une catastrophe. On ne voit jamais les 50 millions de $ investis dans cette production assez cheap.

L’intention d’origine était intéressante : réaliser une fiction comme s’il s’agissait d’un documentaire, où les caméras subjectives promettaient de nous immerger dans le cataclysme. Cette tentative de renouvellement du genre se heurte rapidement à deux écueils. Le premier est formel. Le cinéaste se sent obliger de filmer les tornades avec des caméras extérieures. Cette inconstance du regard brouille sérieusement la tension promise. Le second problème provient de l’échec : les personnages sont caricaturaux, sans charisme, et on devine à l’avance qui va mourir, se sacrifier, survivre… La morale est sauve. Et pire, dans cette Amérique moyenne, tout est binaire : les bons et les cons.

Certes, il y a des sensations fortes. Mais n’attendez aucun discours environnemental, aucun message écologiste : le film se complaît dans la surenchère (une bonne tornade, puis deux simultanée, puis quatre affolées, et enfin la méga-maousse-mastodonte de la taille d’une ville). Les histoires parallèles des protagonistes sont d’une fadeur extrême pour ne pas dire assez niaises. Tout juste s’amusera-t-on de ces deux ploucs/idiots du village qui sont obsédés à l’idée de s’enrichir grâce à leurs vidéos merdiques sur YouTube.

L’apocalypse arrive, et rien ne nous a renversé. La destruction semble le seul motif de fascination. Comme on aime regarder la mer dévorer un château de sable. De ces enfantillages, ponctué par quelques séquences de sauvetage légèrement dramatiques (mais rarement inquiétantes), on retiendra surtout quelques incohérences narratives (jusqu’à ce final où les caméras « oublient » une cinquantaine de figurants, se concentrant sur les quelques personnages principaux). Bref un de ces gros téléfilms qu’adorent les chaînes de la TNT pour le samedi après-midi.
 
vincy

 
 
 
 

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