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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ceci est mon corps
France / 2013
10.12.2014
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AINSI AIMENT-ILS
"C'est comme avec Dieu, mais en mieux !"
Comédie revendiquée comme déjantée et transgressive, Ceci est mon corps se joue des tabous et des codes de la société traditionnelle pour proposer une vision totalement décomplexée de la vie, de l'amour, du sexe et de la famille. Il entraîne ainsi le spectateur dans un monde assez artificiel où la réinvention des sentiments est malheureusement assez caricaturale et où liberté rime largement avec outrance.
Indéniablement, légèreté et subtilité ne sont pas les maîtres-mots du film qui semble chercher à dynamiter le plus de tabous possibles plutôt qu'à construire une réelle réflexion. Il a recours pour cela à un certain nombre de clichés qui ne valent guère mieux que ceux qu'il cherche à dénoncer : fort appétit sexuel féminin, banquier travesti, évêque homosexuel...
En parallèle, la quête d'identité du réalisateur-acteur à travers ses recherches généalogiques, ou les interventions de Michel Serres et Michel Onfray sur la vision judéo-chrétienne du sexe, se veulent le fil conducteur "sérieux" de l'intrigue, dans laquelle elles trouvent d'évidents échos. On comprend la force émotionnelle que représente pour le réalisateur le fait d'être l'arrière-petit fils d'un prêtre, mais cette force ne vient jamais habiter le récit. On est face à une tentative maladroite de film transgressif ancré dans le présent, qui donne paradoxalement l'impression d'être déjà un peu suranné. MpM
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