Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 31

 
Johnny English


Royaume Uni / 2003

23.07.03
 



KING BEAN





"- Les seuls hôtes que devraient accepter les Français sont des envahisseurs !"

Rowan Atkinson aura bien du mal à se sortir de son personnage grimaçant, maladroit, malhabile et involontairement comique, parce que couard et même lâche. Ne peut-il rien interpréter d'autre? Johnny English est un 007 aux allures de Mister Bean. Un agent secret gaffeur, jouant plutôt contre son camp, et divertissant le méchant. "S’il n’en reste qu’un, il sera celui-là !" Oublions les doubles zéros, voici le simple zéro qui préfère le bloody mary peu épicé au martini.
Malheureusement nous ne rions pas assez. Le contrat n’est pas rempli. Quelle idée de nous montrer du doigt avec un panneau écrit en lettres majuscules le gag qui va survenir ? Ils en deviennent prévisibles et perdent de leur effet. C’est regrettable quand on voit le potentiel comique du personnage. Cette parodie de film d’espionnage, ce simulacre de James Bond est une version bien plus intéressante que les Austin Powers qui tournent autour de gags davantage graveleux. Ici l’humour est plus chic, même si nous n’évitons pas le passage scatologique (avouons le : un malus pour le film).
Ce scénario trop simple (et un peu fumiste sur le final) et ces gags téléphonés pèsent indéniablement sur ce serial gaffeur. Même le choix de Malkovich tombe à plat. Au début, l’idée semble excellente : prendre ce légendaire méchant hollywoodien pour en faire un frenchy pathétique et milliardaire et le voir jouer en anglais avec un accent français épouvantable suffit à déclencher l’hilarité. Mais l’esbroufe s’essouffle vite et le jeu de la star paresse jusqu’à la fainéantise, voire l’incohérence.
Quelques répliques font mouche. Quelques rares dialogues font dans la dentelle. Et Natalie Imbruglia fait des débuts... canon. Le jeu d’Atkinson est plus convenu, plus connu aussi ; il tombe souvent et son tempérament se traduit toujours par ses chutes. Un peu facile... mais distrayant. C’est éminemment patriotique et british, légèrement franco-moqueur. Cela rappelle les Laurel et Hardy ou quelques gags de Benny Hill. Il ne revisite pas vraiment le genre mais en occupe tous les champs. Atkinson a même le mérite de remettre l’Angleterre à sa place : un vieux pays sans importance, désormais sauvé par un homme ridicule et brave, drôle et pas très beau. La glorieuse terre de sa Majesté et ses super agents sont bien loin...
Pas de quoi choisir un siège éjectable dans la salle.
 
vincy

 
 
 
 

haut