Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les jardins du Roi (A Little Chaos)


Royaume Uni / 2014

06.05.2015
 



ÇA C’EST PALACE !





«- Croyez vous à l’ordre dans les paysages ? »

Acteur vénérable, Alan Rickman nous avait éblouit avec son premier film, L’invitée de l’hiver, en 1997. 18 ans plus tard, il revient derrière la caméra avec Les jardins du Roi, film en costumes, entre vogue du paysagisme et romance à l’ancienne. Nous voici transportés sous Louis XIV, en 1682, alors que le Château de Versailles, qui nécessite encore quelques finitions, s’apprête à accueillir la Cour. Hélas pour nos yeux, le tournage a eu lieu en Angleterre : les bâtisses y sont belles, mais il manque l’éclat de l’authenticité des masures luxueuses de l’époque du Roi Soleil.

Et puis, il ne faut rien y voir d’historique : toute la romance entre le jardinier du Roi, André Le Nôtre, et la paysagiste émancipée, Sabine de Barra n’est qu’un fantasme de scénariste…
Passés ces deux déconvenues, il reste le drame romantique. Hors, il reste assez convenu, et même parfois prévisible. Une fois que la graine est plantée, on devine assez aisément qu’avec du soleil et beaucoup de pluie, elle va s’épanouir. Il y a bien des mélimélos, quelques quiproquos, une amère vengeance… Mais rien ne contrariera vraiment les deux amants.

Le personnage de Kate Winslet amène un peu de piquant. En femme émancipée et autonome avant l’heure, hantée par un trauma (lourdement appuyé tout au long du film jusqu’au flash-back explicatif), l’actrice insuffle sa sensibilité dans un récit qui ne manque pas de joliesse mais qui se révèle trop fade.
L’arrière-plan, cette Cour royale remplie de vautours, manque de personnages secondaires marquants. Même le Roi veut être normal comme un vulgaire Président. Bref, s’il n’y avait pas quelques frivolités désuètes, un duc bisexuel et un grand jardinier tourmenté (Mathias Schoenaerts, constant et solide), on s’ennuierait presque de ces liaisons dangereuses mais si peu sulfureuses.

Dans ce monde peu sincère, peu honnête, et finalement vicié, amoral et cruel, Rickman a beau jeu de nous filmer un conte de fée, très lisse. Trop classique, trop peu aventureux, Les Jardins du roi a ce parfum de livres à l’eau de rose, mais comme toutes les fleurs trop coupées, elles fanent vite.
 
vincy

 
 
 
 

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