Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Ferda la fourmi


/ 1968-1983

10.02.2016
 



TRAVAIL DE FOURMI





Ferda la fourmi est un programme de 5 courts métrages réalisés entre 1968 et 1983 par la célèbre animatrice tchèque Hermina Tyrlova et dont un seul, en réalité, met en scène la fameuse héroïne Ferda (on nous promet qu’un autre programme lui sera entièrement consacré en 2017). Comme toujours avec cette réalisatrice hors pair qui a littéralement inventé tout un pan du cinéma d’animation (elle est surnommée "La mère de l'animation tchèque") , l’univers est charmant (figurines de Noël, petits poissons, fourmi malicieuse…) et l’animation virtuose. Esthétiquement, c’est même une merveille qui peut séduire un large public par sa poésie délicate (voire la séquence sous-marine qui est un feu d’artifices de billes de verre multicolores) et son inventivité visuelle (il faut voir ce qu’elle obtient d’une simple salopette fixée sur une corde à linge…).

Ceux qui connaissent la cinéaste savent qu’elle est capable de mieux (il faut au moins voir L’atelier enchanté pour comprendre) et risquent donc une légère déception. Mais pour ceux qui découvrent seulement l’œuvre de Tyrlova, c’est une rencontre qu’ils risquent de ne pas oublier de sitôt. Quant aux enfants (première cible du programme, à commencer par les plus jeunes), ils seront peut-être décontenancés par le degré d’abstraction où les emmènent certaines séquences (c’est si beau que l’on finit par perdre le fil d’une histoire très clairement prétexte) mais se régaleront avec les personnages plus enjoués comme le "garnement" (personnage récurrent de l’œuvre de la cinéaste) et ses bêtises souvent cruelles et bien sûr la fameuse Ferda et son étourderie un peu gauche.

Les techniques d’animation, qui varient d’un film à l’autre, offrent également un bon aperçu du travail de Tyrlova : animaux de feutrine, marionnettes et même personnages en pâte à pain prennent vie avec fougue et malice dans des ballets vifs et joyeux. On ne peut s’empêcher d’être admiratif de la finesse de son savoir-faire qui, en comparaison, rend fades les films d’animation ultra-modernes qui envahissent nos écrans avec leurs graphismes préformatés, quand ils ne sont pas indigents et laids. Il faut d’urgence (re)découvrir le travail artisanal mais féérique de celle qui est sans conteste l’une des grandes inventrices de l’animation mondiale.
 
MpM

 
 
 
 

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