Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Mariages!


France / 2003

21.04.04
 



POUR PEU DE MEILLEUR ET UNE MAREE DE PIRE





« J’ai fait tous les dictionnaires de proverbes et de citations. Au chapitre mariage, j’ai pas trouvé une ligne qui ne soit pas déprimante. »

On connaissait le démon de midi, voici maintenant « la crise de la trente-cinquaine ». Statistiques et proverbes en série à l’appui, Valérie Guignabodet nous offre une fresque catastrophe via les vices et impossibles vertus du mariage ; fatalement synonyme d’ennui, semble-t-il, si on en juge par la surenchère de déboires amoureux ici présents. De bonnes vannes et quelques situations décalées prêtent à rire. Pour le reste… C’est pas la joie ! Le scénario n’évolue qu’au grès de ce proverbe chinois, énoncé en ouverture : « Le mariage est comme une ville assiégée. Ceux qui sont dehors veulent y entrer. Ceux qui sont dedans veulent en sortir ». Pas davantage. Mais ici c’est déjà beaucoup, puisque, durant ces 24 heures de noces, aucun personnage n’est épargné. Des jeunes mariés aux parents, en passant par les témoins et les invités de tous âges, Mariages ! concentre tous les cas de figures en matière de crises conjugales et calamités personnelles. Un véritable dîner de cocus où il fait bon régler ses comptes entre malheureux et jolis coeurs. Pour le spectateur, l’addition est plutôt salée. Le film passe en revue tous les archétypes du genre, de la messe somnifère au dîner ringard, et pique quelques pointes en faisant sortir deux trois amants et maîtresses du placard. Passionnellement commun, donc. L’occasion d’ironiser, mais à force de zizanie et d’effervescence l’histoire devient franchement improbable.
Au final, on se demande si cette histoire de mariage n’est pas, avant tout, une simple béquille scénaristique. Un prétexte pour réunir des personnages qui, en temps normal, s’éviteraient et qui soudain, politesse et présence par principe obligent, sont contraints de composer ensemble. Une véritable aubaine pour animer le scénario à coup d’entrechocs. Sauf que plus on avance dans le film, plus on a l’impression d’assister à une thérapie de groupe. Le manège tourne à folle vitesse, mais reste aussi très lisse et convenu. Et la faute ne revient pas au jeu d’acteurs qui lui, il faut bien le dire, est impeccable. Aux premières loges : le duo Mathilde Seigner/Jean Dujardin, bien sûr ; un couple au creux de la vague qui, en ce jour de mariage décide de se séparer. Mais aussi Lio, touchante et plus vraie que nature dans le rôle de cette femme mariée qui, en cette occasion, se défait de ses chaînes, après une vie conjugale ponctuée de faux-semblants. Les autres comédiens, quant à eux, nous offrent un jeu tout aussi exquis. Les répliques fusent, les points s’additionnent : l’occasion de taper quelques balles pour les envoyer bien fort en plein figure de l’adversaire. Un vrai défouloir débordant d’allégresse. De quoi subtilement tirer profit d’une ambiance teintée de pessimisme, propice à la déprime collective, donc au comique de situation. Pas moins, mais aussi pas plus, vu les limites du scénario qui, au fur et à mesure des séquences, semble perdre ses marques. Une comédie dramatique un temps soit peu divertissante qui doit beaucoup, pour ne pas dire tout, à son casting.
 
sabrina

 
 
 
 

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