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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ben-Hur
USA / 2016
07.09.2016
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CHARS LATENTS
"Ma famille était l'une des plus respectées de Jérusalem. Mais nous avons été trahis… par mon propre frère !"
En une seule réplique, toute l'histoire et l'intérêt de Ben-Hur se retrouvent résumés. Et force est de reconnaître qu'après visionnage, cette simple phrase nous aurait suffi. Car, qu'on se le dise bien, outre le fait d'être foncièrement mauvais, le nouveau film du réalisateur kazakh Timur Bekmambetov est tout bonnement inutile.
Inspiré du roman Ben-Hur de Lee Wallace, ce remake du film de 1959 n'est qu'un prétexte à balancer 100 millions de dollars dans des effets spéciaux à la qualité douteuse. Si la bande annonce promettait un péplum plein de fulgurances et de moments de bravoure, il n'en est finalement rien dans le produit proposé aux spectateurs. Blindé niveaux beaux gosses (Jack Huston, Toby Kebbell, Rogrigo Santoro, Pilou Asbaek, Marwan Kenzari) et jolies filles (Nazanin Boniadi, Ayelet Zurer, Sofia Black D'Elia), cette superproduction américaine n'a vraiment rien pour elle.
Le pitch du film n'est pas particulièrement accrocheur. Le scénario final est on ne peut plus navrant. Les acteurs sont en roue libre et tentent de composer avec ce qu'on leur a donné. D'ailleurs, que dire de la participation de Morgan Freeman, si ce n'est qu'elle nous donnerait presque envie de le voir arrêter définitivement sa carrière ? Les effets spéciaux… ne revenons pas sur ce point ! Quant à la photographie, la mise en scène ou la musique, celles-ci semblent inexistantes. La faute à trop de fonds verts ? Peut-être.
En tentant de remettre au goût du jour le mythe des deux frères ennemis, les scénaristes Keith R. Clarke et John Ridley font du réchauffé dont tout le monde peut se passer. Plus encore, l'intégration de Jésus-Christ au scénario ferait mal au cœur à n'importe quel athée. Le personnage ne sert à rien si ce n'est justifier la "chance" de Ben-Hur et la sagesse qu'il serait bon de posséder. Ou comment ennuyer le public !
Vous l'aurez donc compris, s'il y a bien un blockbuster à éviter ce mois-ci, c'est sans conteste Ben-Hur. On vous aura prévenus !
wyzman
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