Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Une année polaire


France / 2017

30.05.2018
 



INTO THE WILD





« Ce sont des animaux qui jouent au football avec des têtes de morse. »

C’est un beau voyage que propose Samuel Collardey avec Une année polaire. Après la France rurale (L’apprenti) et le Sénégal (Comme un lion), le réalisateur poursuit son tour en nous emmenant au Groenland. Là encore, il s’intéresse à l’éducation, mêlant réalité (l’histoire vraie du professeur danois, joué par le professeur danois) et fiction (vague trame narrative sur l’intégration du « colon » européen). Une variante du documentaire Sur le chemin de l’école dans un village arctique, chez les Inuits.

Si les splendides paysages, d’une stupéfiante beauté, hypnotisent le spectateur, le récit est trop mince et dénué d’intérêt dramatique pour nous emporter complètement. Mais ce qui intéresse le réalisateur est ailleurs : la communauté Inuit, farouchement attachée à sa culture, dans un lieu isolé, où la nature est reine. On peut regretter qu’il n’explore pas davantage le rapport conflictuel avec le dominateur Danemark, pourtant à l’origine de toutes les tensions et de la difficulté d’intégration du professeur.

Ce portrait d’un territoire méconnu comme le Groenland, entre chasse, pêche et traditions, s’approche du documentaire anthropologique. Pourtant, le charme du film repose aussi sur un lien humain entre ce jeune enseignant Danois aux allures de bûcherons, tendre et décourage, curieux et déterminé, et un gamin farouche, insolent, pas commode. C’est le principe d’un élément étranger en milieu hostile. On pourrait s’attendre à une explosion en chaîne. Mais la chimie a ses mystères qui produisent ici une histoire d’intégration parfois drôle, souvent dure.

Ce conte « feel-good » et rassurant est une lettre d’amour à un pays protégé de la civilisation tout en en étant victime, menacée par le réchauffement climatique et la grande misère, mais toujours debout. Cette contrée lointaine, sorte d’écosystème sauvage qui cherche à se protéger des attaques extérieures (langue, alcool, progrès), mérite bien le détour, notamment pour sa simplicité et sa sincérité, même si la fiction flotte sur une mer trop tranquille et glisse sur la surface des choses.
 
vincy

 
 
 
 

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