Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Whale Rider (Paï)


Nouvelle Zélande / 2003

17.09.03
 



PAI À SON ÂME





"- Il faut fumer par un drôle d’endroit pour abîmer les attributs de la maternité."

Dans le même registre que Respiro, Pai est issu d’une légende locale et la transpose dans un contexte folklorique contemporain. Loin de la Méditerranée et du cinéma néo-réaliste italien, nous sommes embarqués dans une histoire plus convenue (ce qui a semblé plaire au public américain) et plus lointaine (les Maoris de Nouvelle Zélande).
Dans cette histoire où le respect des traditions anciennes affronte une nécessaire évolution des mentalités, le spectateur se laisse bercer. Le peuple doit faire face aux temps qui changent, et notamment ces hommes machistes doivent prendre en compte un féminisme légitime. Le film bascule ainsi entre une vision de la femme moderne et un onirisme mythique (et mystique) où les baleines vont symboliser un monde en perdition.
Nous avons malgré tout de la difficulté à adhérer complètement au projet. Trop naïf, ou simpliste, entre musique électro et allégorie presque japonaise, nous ne nous sentons jamais impliqués totalement dans cette communauté pourtant en voie d’extinction.
Le film agit plus comme une preuve de leur existence, avec tous ses rituels. Il met en scène des personnages attachants, remplis de failles : un grand père aveugle et obstiné, une gamine cherchant des traces d’affection, un homme ayant trouvé son équilibre à des milliers de kilomètres, ... Dans ce voyage dépaysant, nous voici transportés par ces tempéraments d’une certaine trempe, au milieu d’une légende plaisante.
C’est sans doute la plus belle scène du film : l’élue accrochée à une baleine et prêtes à plonger dans l’océan. Aucun miracle, aucun artifice cinématographique, juste la beauté de la nature fusionnant avec un instant de cinéma. L’émotion nous submerge. Brutale. Le beau ballet des baleines nous fait un instant oublier la réalité de ce petit clan aux racines lointaines. En cela, le dernier quart du film vaut les quelques moments d’ennui et de contemplation. La solidarité nous permet d’effacer les égoïsmes de chacun. Et sauver une baleine vaut tous les exploits et effets spéciaux hollywoodiens. Cette triste tragédie nous a ramené dans ces beaux contes de notre enfance. Un conte social et pessimiste où seul le passé et la foi semblent encore faire rêver dans ce monde perdu et isolé.
 
vincy

 
 
 
 

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