Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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USA / 2004

04.08.04
 



CE QUE VEULENT LES FILLES





"- Je suis copine avec Madonna?"

A consommer avant sa puberté. A priori le produit est formaté pour les adolescentes. Mais nous voudrions mettre en garde contre les idées nocives véhiculées à travers cette aimable comédie romantique. Car du fantasme à la réalité, le film est une propagande disneyienne de la vie idéale d'une jeune américaine nourrie par MTV dans les années 80.
Nous nous inquiétons : le fantasme serait un grand appartement à NY, un job dans les médias, une réussite matérielle, et des relations superficielles. Bref un job de pétasse et une carte de crédit généreuse. La réalité rêvée, le bonheur pragmatique donc, serait une maison de banlieue, des meubles IKEA, un gentil mari. Celui-ci étant le premier amour de votre vie, autrement dit votre seul partenaire sexuel ad vitam. Gloups.
D'un extrême à l'autre, nous ne pensions pas que ce genre de discours pouvait encore exister dans le cinéma américain après quelques American Beauty, Fight Club ou même Shrek. Mais si! Femmes, révoltez-vous, on attaque votre liberté sexuelle. Les clichés ont la vie dure. Il est scandaleux qu'on puisse encore croire qu'une femme qui réussit est forcément une garce manipulatrice incompétente et que son bonheur passe plutôt par le rôle de l'épouse banlieusarde.
A cela s'ajoute le scénario. Entre Big et Freaky Friday, les scénaristes ne se sont pas foulés pour mettre l'actrice Jennifer Garner dans la peau d'une ado qui joue les Pretty Woman. Sauf que Tom Hanks comme Julia Roberts bénéficiaient d'un personnage plus complexe dans des films plus divertissants. Trop moraliste ce film sur le diktat de l'apparence, sur la cool attitude et la différence nous lasse vite. Ca flaire trop le concept. Dans ce vieux pot, la soupe est fade. La rouquine est forcément la rivale, la blonde forcément écervelée, le sportif forcément crétin. Gasp.
Il faut donc tout l'abattage de l'actrice pour nous faire tenir jusqu'au bout. Et elle a du potentiel cette comédienne. Il lui aurait fallu un script à la hauteur du Mariage de mon meilleur ami (autre pompage inavoué). Au lieu de pétiller comme une comédie, le film s'enlise dans le romantisme cheap. Avec des dialogues à la hauteur ("J'ai les bras poilus", "Je veux plus voir son kiki").
On a les mêmes à la maison! Hélène, les garçons, revenez! Du timing invraisemblable (en quelques jours elle parvient à boucler une nouvelle maquette de magazine!) au final digne d'une sitcom des années 50, verre de lait en moins, Gary Winick aurait gagné à y mettre un peu de personnalité. Son interprète méritait mieux. Les spectatrices de 12-14 ans devraient, elles, s'y retrouver. Quoique.
 
vincy

 
 
 
 

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