Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 81

 
Stepmom (Ma meilleure ennemie - La blonde de mon père)


USA / 1998

10.02.99
 



UNDER PRESSURE





"- Tu veux m'aider à trouver ton frère?
- Pourquoi tu l'as perdu?
- N'exagérons rien...
"

Stepmom est un film voulu, produit, et incarné par deux actrices. Deux stars hollywoodiennes qui, a priori, n'ont rien en commun. Susan Sarandon, reine digne du drame et Julia Roberts, princesse lumineuse de la comédie. Et Stepmom est donc un croisement entre un drame mélo et une comédie familiale. Rien de très étonnant en voyant la filmo du cinéaste, qui adore jouer avec le thème de la famille, dans un contexte social difficle (le divorce généralement).
Stepmom est donc prévisible. Dès la première scène, on connaît la dernière. De plus, les actrices sont ici employées pour ce qu'elle savent faire. Leurs rôles sont d'ailleurs très bien définis dans le script: Roberts est "comique et moderne" tandis que Sarandon joue "la mère nature incarnée". C'est d'ailleurs le véritable intérêt du film, ce combat de chatte, à coup de pattes griffues. Sans surenchère, les deux comédiennes imposent leur "touch", l'une avec son sourire et ses larmes de jeune fille, l'autre avec sa gravité et son drame de maman.
Bizarrement, Stepmom ne rajoute rien à leur talent, ne les pousse pas à frôler des territoires de leur personnalité ignorés. Prévisible jusque dans le personnage, le jeu des actrices, l'évolution de leur caractère. Le tout relevé par une guerre moins cynique que celle des Rose, moins tragique que celle des Kramer, peut être plus sensible, plus féminin aussi. Avec quelques répliques vachardes sur les 2 femmes.
Stepmom commence donc comme une comédie, pour lentement glisser vers le drame, sans la pathologie de son alter-ego, One True Thing. Sarandon nous évite la décomposition de sa chimio, contrairement à Streep. C'est aussi le principal reproche que l'on peut faire à ce film. Trop glamour, trop léger, trop superficiel, pour qu'on se sente envahi par l'émotion, ou même la douleur de cette mort inéluctable. Une fois de plus, les protagonistes sont riches, n'ont pas de soucis matériels, et le tout baigne dans une ambiance bon enfant, assez naïve et plutôt sucrée.
Ed Harris est comme d'habitude impeccable (comprendre il ne sur-joue pas) et crédible, quelque soit la femme en face de lui. Les deux enfants, très adéquates, entraînent les scènes dans quelques clichés parfois divertissants (la chorégraphie sur la chanson de Marvin Gaye), parfois lourds et ennuyants (les adieux à la mère, répétitifs et simplistes). Les scénaristes ont semblent-ils été incapables d'approfondir le script et d'en faire autre chose qu'un produit sur-mesure pour le grand public.
Cette absence d'audace et cette surdose de déjà vu nuisent fortement à l'oeuvre. Mais le plaisir de voir ce duel au féminin, digne de ces comédies américaines des années 40, permet de passer un agréable moment.
 
vincy

 
 
 
 

haut