Le prochain Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul aura lieu du 27 janvier au 3 février 2026 : asiatophiles, le rendez-vous est déjà à noter dans vot tablettes.
En attendant, si vous passez par Paris, vous êtes conviés par la Société des Amis du Musée Guimet à découvrir plusieurs des films du palmarès du FICA de Vesoul 202. Les séances sont en version originale avec sous-titres français et sont gratuites (avec réservation ici).

La 31e édition du FICA de Vesoul avait programmé un large panel des cinématographies de Hong-Kong et aussi de la Birmanie, également une rétrospective de l’ensemble des films de Jia Zhang-ke en présence du cinéaste et de l’actrice Zhao Tao.
Une sélection de 11 films inédits (en provenance de 11 pays) composaient la compétition internationale présentée aux spectateurs et au jury présidé par Jia Zhang-ke, avec autour de lui les productrices Teresa Kwong et Janet Wu et le producteur Mohammad Attebaï (Iran).
Le Cyclo d’or avait été remporté par The Land of Morning Calm de Park Ri-woong.
Jeudi 27 mars – 20h : Deal at the border de Dastan Zhapar Ryskeldi (Kirghizistan)
Aza et Samat, passeurs de drogue, rencontrent Nazik, une jeune fille qui a échappé à l’esclavage dont elle était victime et qui se cache de ses poursuivants. Lorsque Nazik retombe entre les mains d’un criminel local et devient sa captive, Aza décide de faire tout ce qui est en son pouvoir pour la sauver. Actuellement, les enlèvements à des fins d’esclavage et de trafic de drogue se poursuivent dans cette région du Kirghizistan.
- Prix spécial du jury « Pour sa capacité à entrelacer magistralement les thèmes de la survie et du choix moral, tout en mettant en avant une performance remarquable de l’acteur principal. Cette œuvre poignante éveille les émotions et suscite la réflexion.»
- Prix du jury Marc Haaz « Avec un scénario bien écrit et une production soigneusement réalisée, cette histoire simple et toute en sensibilité nous a captivés dès le début. Ce film au casting crédible et efficace a toutes les chances de rencontrer un large public en salle.»
- Prix des amis du musee Guimet « Parce qu’il montre comment un petit gangster se transforme en une véritable Antigone du Kirghizistan, en donnant sa vie pour faire enterrer dans son village une jeune esclave fugitive. Ce film démontre l’accord profond des plus anciennes traditions culturelles et de l’universalisme humain.»
Vendredi 28 mars – 20h : To Kill a mongolian horse de Jiang Xiaoxuan (Chine – Mongolie)
Dans les steppes hivernales à la frontière de la Mongolie et de la Chine, Saina, un cavalier mongol devenu artiste culturel, s’occupe de son ranch pendant la journée et exécute des tours à cheval pour le public la nuit. Contrairement au majestueux cavalier qu’il incarne dans son spectacle, Saina découvre que sa vie d’éleveur est sur le point de se désintégrer.
- Mention spéciale « Un premier film intime et captivant, offrant une représentation émouvante et audacieuse d’une société en mutation.»
- Coup de cœur amis du musée Guimet « Le portrait de cet éleveur mongol peu à peu dépossédé de son identité dans une société qui transforme ses traditions en attractions touristiques, où ni la langue ni la culture autour du cheval ne sont plus transmises nous interpelle profondément. En tant qu’amis de Guimet, cette réflexion sur l’acculturation résonne avec notre mission de préserver et valoriser les patrimoines culturels d’Asie. »
Samedi 29 mars – 19h : The land of the Morning calm de Park Ri-woong (Corée du sud)
Un jeune pêcheur disparaît. Il a prévu en simulant sa propre mort d’obtenir le paiement de l’assurance et de s’enfuir avec sa femme vietnamienne. Le vieux capitaine du village l’aide à disparaître et fait une fausse déclaration à la police. Cependant, celle-ci et la mère du pêcheur le recherchent sans relâche, ce qui remet en cause le versement de l’indemnité. Le capitaine, d’abord bien intentionné, devient frustré. Avec la même colère qui a autrefois détruit sa fille, il décide de mettre fin à tout cela.
- Cyclo d’Or du FICA 2025 « Regarder ce film, c’est comme plonger dans l’océan. Le réalisateur nous entraîne sous la surface apaisante pour nous immerger dans les profondeurs de la vie, au cœur des courants sous-jacents d’une réalité en perpétuelle agitation. Il parvient, contre toute attente, à conserver une simplicité fluide dans son langage cinématographique tout en restant profondément attentif à son sujet. Cela nous permet d’observer de près, de réfléchir et d’être touchés par la lumière de la nature humaine.»