
Zephyr, une surfeuse intrépide au tempérament libre, est kidnappée par un tueur en série obsédé par les requins. Séquestrée sur son bateau et confrontée à la folie de son ravisseur, elle va devoir se battre pour survivre face à tous les prédateurs…
Parfois il suffit de peu d’éléments pour qu’un film soit réussi : une blonde contre un psychopathe et des requins. Pour autant ce n’est évidement pas suffisant : il faut que la blonde soit assez combattante, que le psychopathe soit très cruel, et qu’il y a it plein de requins. Et bien entendu, il est nécessaire que le scénario soit très malin, avec son lot de surprises et de rebondissements.

Troisième film de l’australien Sean Byrne, et le premier en dix ans, Dangerous Animals coche toutes les cases. mais, Paradoxalement ce n’est pas ma séance de minuit du festival de Cannes qui l’accueille mais la Quinzaine des Cinéastes.
Dangerous Animals est moins un film de requin qu’un film de sérial-killer. C’est même plutôt un survival. Le slogan de l’affiche l’indique : ‘you’re safer in the water‘. En effet, les requins ne sont pas le pire danger mortel. Ici le plus gros prédateur n’est pas sous l’eau mais sur un bateau.
La struture du scénario est par ailleurs très classique : une séquence qui présente le mode opératoire du tueur avec une première victime, puis la présentation de l’héroïne dont on anticipe qu’elle sera la prochaine proie, et enfin les multiples affrontements pour survivre à ces dangers. C’est à la fois ce qu’on espère et ce que l’on va voir, et c’est ce qui rend le film d’autant plus efficace. Mais rien de nouveau dans les fondements : le tueur est particulièrement sadique envers les jeunes femmes (again), et sa cible promise à une mort devra compter sur son cerveau. En sous-texte, on devine une victoire féministe qui mettrait fin à la perversité masculine.
À l’image de Calme blanc, film culte de Phillip Noyce, Dangerous Animals se déroule dans le huis-clos restreint d’un bateau. Si dans dans l’espace personne ne vous entendra crier, sur un bateau en pleine mer, cerné par les requins, c’est identique. Il n’y a pas aucune issue possible. Ce qui n’empêche pas les poursuites et les combats à l’intérieur du petit espace. Cette configuration d’escape-game impossible est la plus grande réussite de ce thriller horrifique.

La sortie dans les salles françaises est déjà prévue pour le 23 juillet pour en faire un petit succès de l’été. La saison propice où ce type de film trouve son public au cinéma depuis Les dents de la mer de Steven Spielberg. Rappelons nous: Instinct de survie de Jaume Collet-Serra, En eaux troubles de Jon Turteltaub ou Piranha 3D de Alex Aja, sans oublier les Sharknado…
Le réalisateur est assez malin pour jouer avec les codes du fantastique tout en y incluant des pincées de gore et une petite dose de fun (la chanson enfantine ‘Baby Shark’). Et ainsi, Dangerous Animals est le plaisir coupable qui fait plaisir autant aux fans de film d’horreur qu’aux amateurs de comédie noire.
Dangerous Animals
Cannes 2025. Quinzaine des Cinéastes
1h38
En salles le 23 juillet 2025
Réalisation : Sean Byrne
Scénario : Nick Lepard
Musique : Michael Yezerski
Distribution : The Jokers
Avec : Hassie Harrison, Jai Courtney, Josh Heuston, Ella Newton