Photos (C) Warner Bros Pict.
 Dossier préparé par Vincy et PETSSSsss
 (C) Ecran Noir 1996-2001
 

Un film imaginé multisupports

Avec de nombreuses coupes au montage (il y a de quoi faire un film de 7 heures), deux versions anglophones, des caméos... le film est déjà paré pour sa sortie DVD. Warner a même réservé des dizaines d'adresses internet correspondant à tous les personnages présents et à venir de la série. Le studio est accusé de tyrannie, car tout n'est pas magique au royaume de cet Harry censé nous vouloir du bien.
De nombreuses controverses, de nombreux débats sont nés autour de ce phénomène bien plus important que "Pokémon". Il y a bien sûr eut cet appel au boycott de Coca Cola accusé de vouloir inciter les enfants à consommer le soda sucré à travers un personnage trop familier. Il y a aussi eut les parents chrétiens, américains et ultra-conservateurs qui ont vu dans les mots magie ou sorcier des incantations à Satan. Ce n'est rien à côté des 200 et quelques sites de fans qui font une guerre plus ou moins larvée au site officiel de la Warner. Il faut dire que le propriétaire de Bugs Bunny a fait une offensive violente contre les fans en les déclarant "cybersquatters" et en essayant de les virer du web, de peur de voir des internautes ne pas aller sur son site. La possessivité ça peut rendre malade... Warner prétexte la "propriété intellectuelle" du nom propre. Le service juridique a envoyé des lettres par dizaines aux webmasters innocents, ignorant même l'impact de cette menace sur des fans, des jeunes passionnés, des mineurs (certains webmasters ont 13 ou 15 ans)... Comme quoi le cynisme d'une World Company n'a pas de limites.
La Warner s'est faîte traitée de magie noire, a vu s'organiser une coallition de résistants, au nom de la "liberté d'expression". Ils appellent évidemment au boycott du film à sa sortie, autre grain de sable dans le marketing idéal du studio. Toujours est-il que l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) a statué en faveur de la Warner, déjà détentrice de 100 noms de domaine autour de HP.
Ils avaient beau collaborer constamment avec l'auteur, pour ne pas s'aliéner la principale VRP du film, les gens de la Warner sont attendus au tournant. Le studio s'est planté sur le lancement de plusieurs grosses productions ces derniers mois, dont "A.I." (décidément). Il fallait mieux parier sur la fidélité au bouquin que d'en trahir la confiance des aficionados. Rowling, a priori, est enthousiaste sur le résultat final. Les dialogues n'ont pas été américanisés et sont restés très "british" dans les expressions. Ce code génétique anglais se retrouve dans toutes les étapes de la production du film, comme s'il s'agissait d'un label de qualité, une AOC.
Quoiqu'il advienne, les comparaisons seront inévitables, tout comme les déceptions. Les couvertures médias (Vanity Fair en septembre, Empire en décembre, la plupart des grands magazines de Time Warner) relaieront la propagande, elle aussi inévitable.
Il faut désormais laisser la magie commencer son ensorcellement.

Vincy-