Photos (C) Warner Bros Pict.
 Dossier préparé par Vincy et PETSSSsss
 (C) Ecran Noir 1996-2001
 

Warner rêve de Spielberg

Il y a plusieurs obstacles et enjeux à surmonter : le secret du tournage, , le choix du jeune comédien, celui du réalisateur, et le débat des HarryPotteristes (intégristes, contestataires, victimes...), entre autres. Le lancement de la production démarre en octobre 2000. Les plateaux de Leavesden et certains endroits de Londres (King Cross Station, London Zoo, Abbaye de Lacock, Cathédrale de Durham...) sont réquisitionnés. La cathédrale de Gloucester, un monument de 900 ans d'ancienneté, servira comme décor de l'école d'Hogwarts. Les prises de vue sont plannifiées pour le 20 février, jusqu'à la fin avril. Le reste étant constituer de la post-production (effets spéciaux, mixage, montage). Le film doit être prêt à sortir dans la plupart des pays entre le 16 novembre et le 5 décembre, avant l'adaptation de Tolkien. A l'origine, le film devait même sortir durant l'été. Pour jouer le fameux rôle d'HP (à ne plus confondre avec Hewlett Packard), 60 000 candidats envoyèrent des cassettes. Mieux qu'Anakin Skywalker. De quoi user un directeur de casting; d'ailleurs, Susie Figgis, quitta prématurément le projet... On murmurra le nom de Gabriel Thomson ("Les nouvelles aventures de Pinocchio"). Finalement, à la marionnette dotée de la vie on préféra celui qui incarna le magicien David Copperfield enfant, dans le téléfilm homonyme, soit Daniel Radcliffe, 11 ans, qui rafle la mise. C'est le début d'un casting 100% british. Tim Roth fut envisagé avant que celui-ci ne donne son accord pour joyer dans le Tim Burton, "La planète des singes". Il sera remplacé par l'excellent Alan Rickman. On retrouve aussi - en dehors de nouveaux venus - John Cleese (Monty Python), Julie Walters (Billy Ellliot), Richard Harris (Gladiator), John Hurt (Elephant Man), et l'éternelle Maggie Smith (Chambre avec vue, Sister Act). Bref le gratin carte vermeille et shakespearien du cinéma britannique. A noter que Lady Maggie était elle aussi du téléfilm sur David Copperfield. On retrouve enfin Ook le hibou, un héros de la télé anglaise, qui incarnera le hibou Hedwig. Rien à voir avec le transsexuel primé à Sundance. Après cette odyssée, le choix du réalisateur fut tout aussi épique. La Warner voulait Steven Spielberg. Le réalisateur fut intéressé, à un moment donné où il devait choisir entre "Minority Report", "Memoirs of a Geisha", un film sur "Lindbergh" et les aventures de l'apprenti sorcier imaginé par Rowling. Le studio était déjà le distributeur et co-producteur de "A.I.", une autre histoire de gamin, celle-ci plus proche de Pinocchio. En fait Spielberg avait presque accepté mais il souhaitait imposer Haley Joel Osment, sa star de "A.I.". L'auteur des Harry Potter n'était pas d'accord et favorisait le choix d'un acteur britannique. Spielberg reste sur les rangs pour la réalisation du troisième épisode. Mieux, la deuxième bande annonce de "Harry Potter 1" sera prête pour la sortie de "A.I." en salles. Après l'abandon du créateur d'E.T., la Warner fit un casting de cinéastes : Gilliam (qui venait d'avorter "Don Quixote"), Demme (avant son remake de "Charade"), Newell, Parker, Petersen, Reiner, Weir... et Columbus. C'est - contre toute attente - celui qui fut choisit. D'une part ce dérivé de l'écurie Spielberg maîtrise les effets spéciaux, d'autre part il sait diriger les enfants. Son parcours est semé de hits au box office : "Home Alone" et sa suite, "Mme Doubtfire", le remake de "Neuf mois", le drame sentimentale "Stepmom". Un seul flop, à tuer la carrière de Robin Williams, "Bicentennial Man". De qui soucier fortement les fans de la série. La Warner a donc choisit un faiseur plutôt qu'une vision d'auteur. Une vision confirmée avec les bandes annonces qui manquent de séduction... Pourtant Columbus s'en défend en clamant son amour pour le cinéma anglais, citant David Lean, les films d'horreur de la Hammer, expliquant qu'avec le temps, il a aimé se rapprocher de ses propres zones d'ombre. Après tout, il a écrit les Gremlins et les aventures de Sherlock Holmes. Pour la première fois, il va faire une synthèse de son oeuvre.
Il s'est attaché à mettre en images le scénario de Steven Kloves ("The Fabulous Baker Boys", "Wonder boys"), qui travaille déjà sur les deux autres suites, et s'est adjoint l'esthète John Seale ("Witness", "Rainman", "Dead Poets society", "The talented Mr. Ripley").