The Prince of Egypt

The Prince of Egypt, Navigation
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  • The Prince of Egypt, hieroglyphes
    LE FILM

  • CRITIQUE

      Délivrance

      The Prince of Egypt n'est peut-être pas le chef d'oeuvre annonce: il agacera les athées par son sujet et la violence de l'histoire, il énervera ceux qui attendaient un contre-poison à Disney. Mais The Prince of Egypt est certainement un fléau pour Disney, et une libération pour les spectateurs.
      A l'instar de Small soldiers et Antz, le dessin animé prône la liberté individuelle et combat l'exploitation des titans. Ironique pour un studio Hollywoodien.
      Mieux que les récents Disney. Cependant ce cartoon pour adultes, dramatique, et plus long d'un quart d'heure que les Disney, est le premier du genre à égaliser, voire surpasser les Mulan, Hercules et autres Pocahontas; Disney n'est plus seul, et enfin les enfants auront une autre vision du monde que celle d'Onc'Picsou.
      Anastasia (Fox) comme Excalibur (Warner) n'ayant pas convaincu, on se dit qu'il fallait bien un Katzenberg (à l'origine du Roi Lion, d'Aladdin...) pour battre la souris de 70 ans.
      Le film commence par une chanson, "Délivre nous", et ce n'est que le premier des messages envoyés par Dreamworks à Disney.
      Il s'agit bien de parler d'un film (avec ses références: Ben Hur, Les 10 commandements, Aladdin). Malgré les chansons très disneyennes, les personnages y sont longuement étudiés (avec une psychologie solide). Malgré le morceau burlesque de deux prêtres "one-man show" empruntés aux récents Walt Disney, les idées visuelles sont intelligentes (avec un summum: le cauchemar en hyérogliphes).
      Et pour deux-trois déceptions cinématographiques (la course en char plutôt banale, le final un peu trop speed), il y a des prouesses superbes: la séparation des eaux, le meurtre du contremaître, la révélation de Moïse, et surtout les expressions faciales et gestuelles des personnages.
      Aucune innocence. Réutilisant l'art Egyptien (y compris dans les profils impossibles), la direction artistique n'a pas hésité à rendre les décors somptueux, crédibles, et très loin de la naïveté des Disney. Cependant, outre le message (les fléaux qui s'abattent sur l'Egypte en échange de la libération d'esclaves) controversé, les images sont parfois si fortes qu'elles en sont violentes, et peuvent être mal comprises par les enfants, si on ne leur explique rien.
      Paradoxalement la scène la plus magnifique est aussi la plus déchirante: la mort du fils de Ramsès, aussi sobre que poignante. C'est la force de l'animation: illustrer le mystique et le rêve.
      C'est aussi la limite de l'art du dessin animé: on ne ressent pas la foi de ce peuple exilé. Mais ces détails n'empêchent pas d'admirer un grand dessin animé, et un des meilleurs films de l'année, par son ambition et sa qualité. Et à coup sûr, les enfants replongeront dans les livres de mythologie egyptienne, les histoires de Papyrus, ou encore les Pyramides à colorier.
      Des millénaires plus tard, il s'agit toujours d'une des plus belles - et des plus cruelles - histoires de notre imaginaire.

      Visionné par Vincy Thomas, Jeudi 3 décembre, Paramount Opéra

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