Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


New Line  

Production : Rhombus Media, Odeon Films, Mikado Films, New Line, Channel 4, Telefilm Canada, Sony Classical
Distribution : Metropolitan Filmexport
Réalisation : François Girard
Scénario : Don McKellar, François Girard
Montage : Gaëtan Huot
Photo : Alain Dostie
Décors : Juddy Farr
Musique : John Corigliano, Joshua Bell (soliste violon)
Directeur artistique : Martyn John
Durée : 130 mn
 

Samuel L.Jackson : Mr Morritz
Greta Scacchi : Victoria
Colm Feore : le commissaire priseur
Jean-Luc Bideau : Georges Poussin
Don McKellar : Evan Williams
Sandra Oh : Mme Ming
Jason Flemyng : Frederick Pope
Monique Mercure : Mme Leroux
 

 
 
Le violon rouge (The Red Violin)


/ 1998

22.09.99
 

En 93, François Girard reçoit tous les honneurs à Bologne, Vancouver, Lisbonne, Sao Paulo et aux Prix Génies (4 dont meilleur film et meilleur réalisateur). Le film 32 courts métrages sur Glenn Gould est un hit mondial. Grand habitué des prix, le cinéaste Québécois a surtout travaillé dans le vidéo-clip et plus particulièrement sur la vidéo long métrage de Peter Gabriel (Secret's world).




Autant dire que l'attente était forte pour ce nouveau film, co-écrit avec l'une des gloires montantes du cinéma Canadien, Don McKellar. Le Violon Rouge aurait pu être à cannes. Contre toute attente, il fit sa première mondiale à Venise avant d'ouvrir le Festival de Toronto. La critique l'a cependant un peu chahuté, lui reprochant quelques irrégularités. Une déception partagée a priori. Il ne repartira avec aucun prix, à date, pour une fois.
Cependant, le film a été acheté dans le monde entier. Et devrait connaître au moins un certain succès dans quelques pays comme la France, le Royaume-Uni, l'Italie ou le Canada. Un Violon qui fait l'événement dans un film peu réputé pour son cinéma... En salles dès novembre 98.

Le parcours
5 étapes. Crémone en Italie où le violon est crée (1681).
Puis les Alpes et Vienne, d'un orphelinat à la Cour de l'empereur (après Mozart).
Les Tziganes s'en emparent et le font traverser la Manche.
Oxford. 19ème siècle. Le serviteur du propriétaire l'emmène avec lui en Chine, après qu'une copie soit faite.
La Chine jusqu'à la Révolution Culturelle. Il y perd ses rubis.
Transporté à Montréal pour une vents aux enchères en février 97.
Les propriétaires en mourront tous : fausse-couche, arrêt du coeur, suicide, ... Le violon sera aussi abîme par un coup de pistolet.
De l'aveu d'un des scénaristes, le Violon aurait pu aller en France, en Espagne, à New York...



ENTRETIEN AVEC FRANÇOIS GIRARD,
homme multimédia et intellectuel analytique

Ecran Noir - Je trouvais qu'il y avait des accents de Lelouch dans votre film...
François Girard - Je vois ce que tu veux dire. Lelouch est un peu comme ça, dans la fresque, il débodre dans le temps. Je vois ce rapport là. J'ai jamais spécifiquement à ça. Maintenant que tu le dis...

EN - Dans la façon de déstructurer le scénario, de raconter l'histoire, la place de la musique au coeur du film...Ma première question concernait votre sécnario. Don MCKellar nous a avoué que vous aviez faits beaucoup de recherches. Etrangement, ce ne sont que des personnages fictifs dans votre film. Pourquoi avoir créé Bussotti au lieu de repredre Stradivari, Guarniari ou Amati ?
FG - C'est un réflexe qui s'explique bien. Si tu veux faire de ces 5 histoires une seule histoire, ce qui était déjà un défi au niveau du récit, de la narration, ça pose des contraintes énormes. Les maîtres luthiers dont tu parles, Stradivari, Guarniari et Amati, n'ont jamais fait au violon ce dont on avait besoin.
Il y avait une liberté à créer un personnage fictif qui nous permettait de construire et de se mettre au service de cette grande histoire, sans trahir de personnages historiques. Ça nous donnait la liberté de créer des liens qu'on voulait créer, d'avoir cet enfant pendant la Révolution Culturelle, qui va soudainement aboutir à Montréal... Quand on joue avec des personnages existants - c'est quelque chose que je connais parce que mon dernier film était à propos de ça - à un moment, au bout de cette idée là, il y a une question de justesse. Si je me décide de faire un film sur Glenn Gould, tout doit être Gould : la façon dont il pose ses choses sur une table, la façon dont il marche, la façon dont il s'habille. L'évocation d'un personnage est en soi une démarche. Raconter l'histoire d'un violon imposait une liberté au niveau des personnages. C'est plus intéressant d'avoir un lien avec l'Histoire, mais plutôt dans son côté tapisserie: on voyage dans le temps, on a l'Histoire qui défile derrière un peu floue, un peu loin, et on se concentre plutôt sur l'aspect intime et fictif. Je crois pas que les personnages de fictions existent. C'est un peu une abstraction. Evidemment que tous ces personnages existent dans L'écho de ce qu'on connaît, dans les gens qu'on a rencontré, les personnages qu'on a lu. C'est la même histoire dans Le Violon Rouge.
La première couche de recherche était de déterrer dans l'histoire de la lutherie, dans la littérature, dans toutes les sources possibles, des anecdotes, des faits vécus...On s'est imprégné de tout ça. Il y a un paquet de détails, de moments qui ont survécu dans le film. Donc il y a un lien entre l'Histoire et ce qui se passe avec mes personnages. Poussin est un exemple. L'inventeur du métronome existe 20 ou 25 ans après l'époque de Poussin dans mon film. C'est un fait, c'est écrit dans les dictionnaires de musique : l'invention du métronome c'est quelque part en 1810, avec l'arrivée des grands orchestres. Nous avons donc créé un personnage qui était le précurseur de ça, le prototype expérimental, qui s'appelle le "Poussinmètre".

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