Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


Haut et court  

Production : Fugitive Productions, Haut et Court
Distribution : Haut et Court Distribution
Réalisation : Ilan Duran Cohen
Scénario : Ilan Duran Cohen
Montage : Fabrice Rouaud
Photo : Ilan Duran Cohen
Format : DV kinescopée en 35 mm / DTS
Musique : Bertrand Bonello
Durée : 87 mn
 

Samuel de Gunzburg : Ben
Jean-Philippe Set : Maxime
Brice Cauvin : Serge
Guillaume Quatravaux : Guillaume
Reine Ferrato : Mamie Régine
 

Site officiel
 
 
Les petits-fils


France / 2004

17.11.04
 

Après La confusion des genres en 2000, film avec lequel l'année suivante Pascal Greggory et Cyrille Thouvenin étaient nominés aux Césars (meilleur acteur et meilleur jeune espoir masculin), l'écrivain et cinéaste Ilan Duran Cohen change de cap avec ce nouveau film tourné en DV qui, déjà, a été récompensé à la 61ème Mostra de Venise en septembre dernier (Grand Prix sélection "Horizons"). Une compétition destinée aux nouvelles tendances du cinéma. En la matière, Les petits-fils ne manque pas de ressort.




Tourné en DV durant l'été 2003, cette entreprise est née de nouvelles aspirations en terme de langage filmique. Après La confusion des genres, Ilan Duran Cohen ambitionnait un film plus intimiste, fait de système D, notamment en tirant partie du format DV, et non en l'utilisant par dépit, comme il en est souvent question, faute de pouvoir tourner en 35 ou 16 mm. "J'avais envie de retrouver les sensations d'écriture d'un roman, transformer la caméra en 'caméra plume'", nous explique le réalisateur. Autre moteur du film, tant sur le tournage qu'à l'écran : jouer sur l'ambiguïté entre réel et imaginaire. Sachez, à ce titre, que les deux personnages principaux, Régine (Reine Ferrato) et Guillaume (Guillaume Quatravaux) sont bel est bien grand-mère et petit-fils dans la vie.
Plus généralement, cet objectif reste étroitement liée à l'évolution des médias depuis l'arrivée en force de la télé réalité ; un phénomène "qui a réussi à faire fi de la création, de l'imagination et du rêve du créateur", argumente Ilan Duran Cohen. "C'est passionnant de jouer avec les deux aspects de la vie. Seul l'espace film l'autorise. Aujourd'hui, il y a une obstination à montrer la vérité à tout prix. Il était important de se libérer de ses notions de vérité ou de fiction". Le réalisateur qualifie ainsi Les petits-fils de "fiction où tout est manipulé". "Ma chance est que Guillaume et sa grand-mère soient si naturels. (…) La DV m'a permit de les insérer dans mon univers avec douceur, en leur faisant oublier les artifices du cinéma". Ici, où se situe le vrai ? Où commence la fiction ? A spectateur de voir, ou plutôt d'imaginer, de deviner les rouages de cette prestidigitation des genres.
 
sabrina
 
 
 
 

haut