Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


Wild Bunch  

Production : Revolution film
Distribution : Wild Bunch
Réalisation : Michael Winterbottom
Scénario : Michael Winterbottom
Montage : Mat Whitecross
Photo : Marcel Zyskind
Son : Stuart Wilson
Musique : Michael Nyman
Durée : 69 mn
 

Kieran O'Brien : Matt
Margo Stilley : Lisa
 

site officiel (by Ecran Noir)
 
 
9 songs (Nine songs)


Royaume Uni / 2004

02.03.05
 

Ce n'est pas la première fois qu'un film est classé X, autrement dit interdit aux moins de 18 ans. Hypocrisie lorsqu'on remarque le nombre de films pornos accessibles à partir d'Internet ou à la TV, et ce dès l'adolescence. Mais contrairement à L'Empire des Sens (par ailleurs trouvable licitement un peu partout) ou Ken Park, objet cinématographique parfaitement identifié, 9 Songs est au croisement du DVD musical et d'un moyen métrage expérimental (de 69 minutes).




Michael Winterbottom aime la musique. En 2002, il était sélectionné à Cannes avec son 24 hour Party People, film officiellement rock. Il est surtout connu pour des films comme Go Now, Jude, Welcome to Sarajevo, Wonderland... et des documentaires sur Bergman. Comme à son habitude, 9 songs ne déroge pas à la règle tacite : un Winterbottom est toujours sélectionné en festival. ici Toronto et San Sebastian (meilleure photo, seul véritable atout du film).
A l'origine de ce film si particulier, le roman de Houellebecq, "Plateforme", histoire d'un quadra qui trouve le bonheur dans une relation sexuelle torride et son malheur dans un attentat terroriste en Thaïlande. "C'est un livre formidable, regorgeant de sexualité. Je me demandais pourquoi ne pas montrer à l'écran ce que d'autres décrivaient dans leurs livres." Impossible, cependant de l'adapter, puis Houellebecq souhaite en réaliser lui-même sa version cinématographique.
Il caste une mannequin (sans trop de seins), choisit un comédien avec lequel il a ses habitudes (on suppose qu'ils ont fait des bouts d'essai sur les érection du jeune homme) et décide de découper l'ensemble avec des prises de vues de concerts rock à Londres. Avec une DV, il se la joue Dogma. Le reste est une étrange motivation entre le désir de montrer un amour charnel et celui de filmer des Live musicaux. "J'aime que mes films soient aussi réels que possible" explique le réalisateur. Un peu naïf, celui-ci espérait ne pas être classé X. Il osait penser que les acteurs n'allaient pas être tournés en ridicule. Il suffit de voir les films de Dumont et leur impact pour relativiser les effets, et simultanément comprendre les réactions, pas forcément choquées, mais souvent désolées.
Si sa seule question c'était "Qu'y a-t-il de mal à filmer l'acte sexuel?", alors on peut lui répondre : aucun. Encore faut il que le cinéma soit fidèle à cet acte. Or point d'orgasme : les critiques sont tièdes, pour ne pas dire indifférentes. Même pas de haine ou de débat. Lui continue d'y voir un film de concert. En gros un vidéo clip taille XXL, TTBM même, avec scènes de cul pour donner de l'énergie en boîte de nuit.
Alors pour la musique il a sélectionné pour vous une compilation comprenant Black Rebel Motorcycle, Salif Keita, Franz Ferdinand, Super Furry Animals, Goldfrapp, The Dandy Warhols, Elbow, ... et Michael Nyman pour la partie orchestrale, qu'on a connu plus inspiré.
 
vincy
 
 
 
 

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