Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : André Morgan, Peter Ho-sun Chan
Distribution : Wild side films
Réalisation : Peter Ho-sun Chan
Scénario : Aubrey Lam, Raymond To
Montage : Wenders Li, Kong Chi Leung
Format : 1:85
Décors : Yee Chung-Man
Son : Kinson Tsang
Musique : Peter Kam et Leon Ko
Costumes : Dora NG
Durée : 107 mn
 

Zhou Xun : Sun Na
Takeshi Kaneshiro : Li Jian Dong
Jacky Cheung : Ni Wen
Ji Jin-hee : Monty
 

Le site du film
interview xun zhou
 
 
Perhaps love


Chine / 2005

22.11.2006
 

"Depuis quinze ans, tous les films que j'ai réalisés [The love letter, Going home…] étaient des drames ou des histoires d'amour", explique le réalisateur hongkongais Peter Ho-sun Chan. J'avais besoin de trouver une façon différente de m'exprimer. Chacune de mes œuvres parle de relations humaines parce que je sais que c'est ce que je fais le mieux, et c'est aussi ce que j'aime. Pour me renouveler dans mon genre de prédilection, j'ai donc pensé qu'il fallait rajouter un élément supplémentaire qui me donnerait quelque chose de nouveau à explorer. C'est pour cette raison que j'ai décidé d'inclure de la musique dans Perhaps love. Il s'agit donc d'une comédie musicale, mais aussi d'une histoire d'amour, ce qui est plus important à mes yeux. Je pourrais décrire ce film de la sorte : histoire d'amour sur fond de comédie musicale."





Au cours des années 50, le "Huangmei Diao" (genre cinématographique typiquement chinois qui mêle drame historique et scènes musicales) fut importé à Hong-Kong et popularisé par les célèbres studios Shaw Brothers avec des films tels que La belle et l'empereur (1959) ou The love eternel (1963) de Li Han-hsiang. A la même époque, d'autres types de films musicaux comme le "Shan ge" (chansons des montagnes) ou des comédies musicales modernes influencées à la fois par Hollywood et par le Japon font leur apparition. La particularité des films de la Shaw Brothers et de sa concurrente directe, la Cathay, était d'être tournés en mandarin, la langue parlée par plus de 70% de la population chinoise et au-delà même de ses frontières (Taïwan, Singapour, Malaisie…). Dans les années 70, le cinéma d'action prend nettement le dessus dans l'industrie hongkongaise, malgré des tentatives régulières pour remettre le "Huangmei Diao" au goût du jour.

Plus de trente ans plus tard, Peter Ho-sun Chan s'est entouré d'une équipe de rêve pour redonner ses lettres de noblesse à la comédie musicale made in Hong-Kong : Raymond To, l'un des coscénaristes de Shanghai blues (comédie musicale hommage réalisée par Tsui Hark en 1984 et se passant dans le Shanghai des années 40), les chefs opérateur Peter Pau (Tigre et dragon) et Christopher Doyle (In the mood for love), le compositeur Peter Kam (Isabella), la chorégraphe Farah Khan (La famille indienne)… Côté casting, même souci de qualité : Takeshi Kaneshiro (Chungking express, Returner, Le secret des poignards volants ) joue les jeunes premiers avec beaucoup de conviction comme toujours, Zhou Xun (Suzhou river, Beijing bicycle…) est adorable en grande star blessée et Jacky Cheung (Les cendres du temps, July rhapsody) fait un retour remarqué devant la caméra dans un rôle qui fait autant appel à ses talents de chanteur que d'acteur. La profession ne s'y est pas trompée puisqu'en plus de sa sélection dans divers festivals internationaux (Venise, Deauville), Perhaps love a raflé six récompenses lors des Hong-kong Film awards 2006, dont meilleure actrice, meilleure musique et meilleure chanson originale.
 
MpM
 
 
 
 

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