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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Menahem Golan, Yoram Globus, Cannon
Réalisation : Jean-Luc Godard
Scénario : Jean-Luc Godard, Norman Mailer, librement inspiré de William Shakespeare
Montage : Jean-Luc Godard
Photo : Sophie Maintigneux
Musique : Jean-Sébastien Bach
Durée : 90 mn
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Jean-Luc Godard : le professeur
Peter Sellars : William Shakespeare junior
Léos Carax : Edgar
Julie Delpy : Virginia
Woody Allen : Mr. Alien
Burgess Meredith : Don Learo
Norman Mailer : lui-même
Michèle Pétin : la journaliste
Molly Ringwald : Cordelia
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King Lear
USA / 1987
03.04.02
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Pourquoi ressortir aujourd'hui King Lear, près de seize ans après sa création ? Retour en arrière. En 1986, Jean-Luc Godard, après une période de cinéma politique (avec le groupe Dziga Vertov) est revenu à des films plus accessibles avec Sauve qui peut la vie, Passion, Prénom Carmen et Je vous salue Marie. Les producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, directeurs de la société Cannon, cherchent à acquérir une sorte d'éthique cinématographique après avoir produit Chuck Norris, Sylvester Stallone et autres Jean-Claude Van Damme. Ils produisent alors Cassavetes (Love Streams), Robert Altman (Fool for love) ou encore Franco Zeffirelli (Otello). C'est dans ce cadre qu'intervient Godard. La rencontre des trois personnages a lieu au festival de Cannes en 1986. La décision d'adapter "Le Roi Lear" de William Shakespeare est prise. Seule condition : le film doit être prêt pour le festival suivant, en 1987. Le réalisateur honore son contrat malgré quelques péripéties (l'écrivain Norman Mailer - "Les Nus et les Morts"- quitte le tournage au bout de quelques jours) et le film est montré à Cannes en 1987… au grand dam de ses producteurs qui détestent le résultat et qui menacent d'intenter un procès au cinéaste. La faillite de la société Cannon mettra fin au litige mais enterrera malgré tout King Lear pour raisons juridiques. C'est donc la première fois que le film est aujourd'hui montré au public puisque celui-ci n'avait pu être vu, à l'époque, que par une poignée de journalistes. Autant dire qu'un film inédit de Maître Godard ne se rate pas…
laurence
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