Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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30 jours de nuit (30 days of night)


USA / 2007

09.01.08
 



LES NUITS DES MORTS VIVANTS





« Quand l’homme tombe sur une force qu’il ne peut pas détruire, il se détruit lui-même ».

Le réalisateur David Slade et le directeur de la photographie Jo Willems reviennent après un brillant premier film, Hard Candy, huis clos psychologique entre un présumé pédophile et une adolescente bien décidée à lui faire avouer ses crimes. Une Hygiène de l'assassin revue et corrigée. Ce coup d’essai, salué par la critique, offrait une esthétique publicitaire singulière et une véritable tension mettant vos nerfs à rude épreuve.

On retrouve dans 30 Jours de Nuit le style visuel des deux hommes, malheureusement au service d’un scénario d’une grande banalité qui n’évite pas les clichés. Certes beaucoup a déjà été dit ou fait en matière de films de vampires, jusqu'à récemment avec le décevant Je Suis Une Légende. Mais cette adaptation d’une bande dessinée est hélas répétitive et prévisible.

L’esthétisme de la BD se traduit à l’écran par des tons très froids, entre le gris métallique de la nuit et le blanc de la neige. On retrouve aussi l’utilisation fréquente et intelligente de plans rapprochés, comme dans Hard Candy, faisant ainsi partager la tension ressentie par les personnages. Le film est, en outre, particulièrement gore et offre de belles giclées de sang (dont le rouge est la seule couleur vive observée à l’écran). Sin City a fait des émules.

Ici, les livides suceurs de sang ressemblent davantage à des zombies, avides de chair humaine qu'à des vampires. Les scènes gores succèdent aux morceaux de bravoure et aux moments de sentimentalisme comme une machine trop bien réglée. L'ennui nous gagne au cours du film qui ne parviendra pas à nous réveiller avec son final raté. Il ne propose aucune explication à cette invasion de vampires en plus de s'ajouter des moments et propos particulièrement ridicules.

Cette morale très américano-puritaine qui consiste à mettre en avant les valeurs fondamentales comme la famille et à faire croire que c’est face à la mort que les couples déchirés se retrouvent - message déjà à l’ordre du jour dans d’autres films d’angoisse récents et ratés eux aussi (Motel, Chambre 1408) - aurait pu nous être épargnée. Ces élans moralisateurs amènent le film à n'être qu'une farce grotesque sans fond.
 
Raphaël

 
 
 
 

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