SOPHIE MARCEAU

ENTREVUE ECRAN NOIR

Assis sur le sofa avec Sophie

    EN : Est-ce que vous vous sentez concernée par tout ce qui est Box Office, Business...?
    SM : Non.... On a envie que les choses marchent parce que si ça ne marche pas, on va tous payer l'addition. Si le cinéma se casse la figure, on ne va plus travailler.
    Mais ce qui est surtout dommage c'est que ceux qui travaillent déjà beaucoup vont continuer... C'est toujours comme ça. Les éliminations, ça ne commence jamais par ceux qui rapportent de l'argent.
    Mais ceux qui essaient d'entreprendre des nouvelles choses, des gens plus jeunes, c'est eux qui vont être balayées tout de suite...
    Les nouveaux esprits, les nouvelles idées sont de plus en plus difficiles à s'imposer.
    En Amérique, si le cinéma indépendant est possible, c'est parce qu'il y a des gros studios, des énormes succès...
    Vous vous rendez compte que - un ami producteur m'a dit ça - 7 films sur 10 perdent de l'argent...
    D'un côté j'adore cette idée: enfin une entreprise qui ne gagne pas d'argent..

    EN : C'est aussi de l'art.
    SM : Oui ça me rassure c'est aussi de l'art. Mais en même temps les 3 films renflouent les pertes des autres films. Ils ne sont pas complètement fous... Ils ne feraient pas ça à long terme très longtemps.
    Mais parce qu'il y a un tas de brassage d'argent que vous pouvez donner la possibilité à quelqu'un de commencer, de faire son premier film. Donner 3, 5 millions de $, qui est un petit budget ... mais en France, si vous avez 5 millions de $, ils seront ravis...c'est quand même pas mal d'argent.
    Ça coûte moins cher en plus de faire un film aux Etats Unis. 5 millions de $: vous pouvez vraiment faire un beau film.
    Mais c'est parce qu'il y a cette grosse industrie derrière qui supporte tout ça.

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