David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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LES HOMMES PREFERENT LES BLONDES

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Belle et Diaphane. Michelle Pfeiffer continue d'illuminer Hollywood, avec son glamour élégant, sa grâce évidente. Les images (clichés?) sont désormais nombreux... Veuve (mais pas trop) délurée, française au corset trop serré pour les battements de son coeur, sorcière fatale, blonde platine témoin de l'assassinat de Kennedy, prof en jean's ou encore femme fatale d'une époque puritaine, Pfeiffer multiplie les personnages, amoureuses transies cherchant à échapper de sa prison, de sa condition.
Les Liaisons dangereuses ont couronné une ascension nonstop depuis ses débuts à la télé, le rôle misérable et grotesque dans Grease 2, puis Scarface, Ladyhawk, Eastwick, ... La même année que le Stephen Frears elle sera chez Demme et Donner. Elle symbolisera ces actrices hollywoodiennes des années 80, aux côtés de Lange, Turner, ou Sarandon. Couverture de Première France pour l'occasion.
Mais les 2 rôles les plus marquants de cette Miss Beauté régionale (et depuis améliorée par la chirurgie esthétique) sont radicalement opposés.
Sa consécration académique (toujours en retard sur le public et les critiques) aura lieu en 89 avec The Fabulous Baker Boys, film jazzy et rouge velours, où Pfeiffer entre dans la légende du 7ème Art avec une scène lascive et chantante, en robe rouge décolletée, sur un piano noir. Puis elle se vêtira de cuir et latex noir, égérie SM tendance dominatrice, féline schyzo pour Tim Burton dans le plus sombre des Batman. Fantasme idéal pour la décennie qui vient.
Depuis Pfeiffer est ultra-demandée. Elle aura tourné pour "l'innocent" Scorsese et le "loup" Nichols (pas forcément leur meilleur film), elle prouvera même sa valeur réelle au BO avec un hit surprise (Dangerous Minds). Et comme sa vie personnelle prend le dessus sur sa carrière, elle refusera Le Silence des Agneaux et Evita. Pfeiffer préferera les bleuettes mièvres avec Redford ou Clooney. Elle cherche le consensuel.
En l'absence de projets, elle se lance dans la production. A son âge, les rôles deviennent rares à Hollwyood. Pour ne pas être marginaliser comme la plupart de ses consoeurs, elle achète les droits d'adaptations de best seller. Le premier fut A Thousand Acres, mauvais film, avec Jessica Lange. Les deux actrices ayant imposé leur vision, et massacré le montage.
C'est ce qui a faillit arriver aussi sur The deep end of the Ocean, qu'elle produit de nouveau. Mais la fin de Pfeiffer ne fonctionnant pas, Grosbard a eu gain de cause. Le film est déjà oublié : trop de mélo, trop de pathos.
1999 semble être sa plus belle année depuis longtemps, avec Zemeckis et Ford, Reiner et Willis, et puis une comédie shakespearienne, dans laquelle on retrouve Marceau, Kline et Calista Flokhart, héroïne de Ally McBeal, série TV culte créée et produite par le mari de Michelle.
La relève menace déjà. Pfeiffer, autrefois Reine du Box office, voit son étoile palir et les chiffres se réduire. Il faut le thriller type Liaison Fatale - Présummé Innocent avec Harrison Ford, pour lui redonner un peu de brillant. Apparences montre qu'elle excelle dans un registre : le fantastique (Ladyhawk, Eastwick, Batman 2, Wolf...). Ses duos avec Redford ou Connery, Penn ou Pacino, ont été moins payants. Ne parlons pas de ses productions à tire-larmes (White oleander) où elle essaie de raviver la flamme.
Mais il y a quelque chose de cassée. celle qu'on aimait tant n'arrive plus à nous charmer. Des trois sorcières, finalement, seule Sarandon a gardé sa magie. Rousse, et alors?

vincy


 
 
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