Cannes Classics a dévoilé (tardivement) sa sélection 2025). Peu de femmes cinéastes ou même célébrées dans diverses sections. Mais un panthéon mondial (Asie, Amérique Latine, Etats-Unis, Europe) où s’invite aussi des cinéastes venus du Sri-Lanka, d’Algérie, d’Iran, de Colombie…
Du thriller d’action aux chefs d’œuvre du 7e art, des documentaires sur les plus grands cinéastes à des films d’auteurs prestigieux, le patrimoine prendra la lumière sur la Croisette, basculant de l’Alaska des pionniers par Charlie Chaplin à l’aristocratie anglaise de Stanley Kubrick. Notons la foison de films datant de 1999-2000 avec l’immense Yi Yi en ouverture, mais aussi le premier (grand) film d’Alejandro G. Iñárritu, ou encore les fictions de Kevin Smith et d’István Szabó.
Pré-ouverture
La ruée vers l’or de Charlie Chaplin (1925) – 100 ans d’un des chefs d’œuvre du cinéma muet.
Ouverture
Yi Yi d’Edward Yang (2000) – Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 2000. À la mémoire du réalisateur membre du Jury en 2001 et Président de la Cinéfondation et des courts-métrages en 2005.
Clôture
Barry Lyndon de Stanley Kubrick (1974)
Évènements
Amores Perros d’Alejandro G. Iñárritu (2000) – 25 ans, Grand prix de la Semaine de la critique
Moi qui t’aimais de Diane Kurys (2025) – avant-première mondiale
The Arch de T’ang Shushuen (1968) – Sélection Cannes 1969
DOGMA: Resurrected – A 25th Anniversary Celebration! de Kevin Smith (1999) – Hors Compétition Festival de Cannes 1999
Sunshine d’István Szabó (1999) – 100 ans de la Fédération Internationale de la Presse cinématographique (FIPRESCI)
Hard Boiled (À toute épreuve) de John Woo (1992) – avant-première mondiale de la version restaurée
One Flew Over the Cuckoo’s Nest (Vol au-dessus d’un nid de coucou) de Miloš Forman (1975) – 50 ans
Merlusse de Marcel Pagnol (1935) – Cannes célèbre Pagnol (avec également Marcel et Monsieur Pagnol en séances spéciales) : 50 ans de la disparition de Marcel Pagnol, 130e anniversaire de sa naissance, 70 ans de sa présidence du Jury
I Huvudet På (Bo Being Bo Widerberg) de Jon Asp et Mattias Nohrborg (2025) – Célèbration de Bode Widerberg au cours du début progressiste des années 1960
My Mom Jayne: A Film by Mariska Hargitay de Mariska Hargitay (2025) – Hommage à Jayne Mansfield par sa fille
Pour Mémoire
David Lynch, une énigme à Hollywood (Welcome to Lynchland) de Stéphane Ghez (2025). Palme d’or et Président du Jury, David Lynch a construit son œuvre comme une énigme à déchiffrer entre rêve et réalité. Retraçant la vie du cinéaste le plus influent de sa génération, ce documentaire explore le sens caché d’une filmographie implacablement cohérente et plonge sous la surface sombre et grouillante de l’American Dream.
Para Vigo me voy (À Vigo je vais)de Lírio Ferreira et Karen Harley (2025). Long-métrage documentaire sur Carlos Diegues, l’un des plus grands cinéastes brésiliens, récemment décédé. Dans ses dernières interviews, il évoque le cinéma, la politique, le Brésil et sa propre vie. Ces entretiens sont entrecoupés d’extraits de ses films et de leurs bandes originales, signées par des artistes tels que Chico Buarque, Gilberto Gil et Caetano Veloso.
Dis pas de bêtises ! (Watch What You Say) de Vincent Glenn (2025). Une escapade qui arpente la mémoire, le film noir, le parcours d’un homme qui a toute sa vie joué avec les ombres et les lumières. Un hommage au grand directeur de la photo Pierre-William Glenn.
Des acteurs au travail
Slauson Rec de Leo Lewis O’Neil (2025). Shia LaBeouf lance une école de théâtre gratuite au Slauson Rec Center à South Central, Los Angeles. Le cinéaste Leo Lewis O’Neil, qui était présent dès le premier atelier, a documenté pendant trois ans le parcours complexe des participants lié au professorat, l’influence et l’impact laissé sur ce groupe diversifié.
I Love Peru de Raphaël Quenard et Hugo David (2025). Lancé dans une course effrénée vers le succès, un comédien biscornu abandonne ses plus fidèles alliés. Seul face à lui-même, une vision troublante le percute. Direction le Pérou pour une aventure spirituelle.
George Sherman par Quentin Tarantino
Red Canyon / Le mustang noir (1949)
Comanche Territory / Sur le territoire des Comanches (1950)
Copies restaurées
Aranyer din ratri (Des jours et des nuits dans la forêt/Days and Nights in the Forest) de Satyajit Ray (1970)
La Course en tête de Joël Santoni (1974)
Floating Clouds (Nuages flottants) de Mikio Naruse (1955) – 120 ans de la naissance du réalisateur
Gehenu Lamai (The Girls) de Sumitra Peries (1978)
La Paga de Ciro Durán (1962)
Magirama (Quatre courts métrages en polyvision : Auprès de ma blonde, Fête foraine, Château des nuages, J’accuse) d’Abel Gance et Nelly Kaplan (1956)
Más allá del olvido (Au-delà de l’oubli) de Hugo del Carril (1955)
Saïd Effendi (Saeed Effendi) de Kameran Hosni (1955)
Sterne (Stars) de Konrad Wolf (1959)
Waqai sanawat el djamr (Chronique des années de braise) de Mohamed Lakhdar Hamina (1975) – Palme d’or 1975
