Le cinéma italien se détache de son patriarcat dominant. Le succès en salles du film de Paola Cortellesi, Il reste encore demain, qui dénonce un machisme violent et séculaire dans le pays, n’est finalement que l’acmé d’un cinéma qui laisse, enfin, un peu la place aux réalisatrices, avec, en tête,
Auteur/autrice : vincy
Les rois de la piste : arnaques, frime et folie clanique
Et si c’était le meilleur film de Thierry Klifa? En signant sa première comédie burlesque, le cinéaste poursuit son observation des familles dysfonctionnelles. Les rois de la piste aurait pu s’appeler Les Yeux de la mère, Le héros de la famille (ou l’héroïne…), Une vie à t’attendre ou Tout nous
La salle des profs : échecs et maths pour une idéaliste en perdition
Un huis-clos dans un collège allemand. Entre les murs. Mais pas seulement. Ilker Çatak nous enferme dans ce bahut où toutes les opinions cohabitent pour mieux décrypter une société incapable de « vivre ensemble ». La salle des profs est dans l’air du temps, en attendant le film français Pas de vagues
Dune 2 : sables mouvants pour une saga controlfreak
Dune, deuxième partie. De fait, le nouveau mastodonte de Denis Villeneuve est bien un nouveau chapitre dans ce qui s’annonce une trilogie. Impossible de comprendre ce nouvel opus si vous n’avez pas vu le premier film, sorti en 2020. Le cinéaste ne s’embarasse d’aucun récapitulatif. Il reprend là où il
Denis Villeneuve, l’artisan de l’imaginaire
Depuis plus d’un quart de siècle, le cinéaste québécois Denis Villeneuve trace son chemin dans le 7e art. Cinéaste québécois prometteur, il est rapidement passé au statut d’auteur hollywoodien, avant finalement d’être consacré comme grand réalisateur de blockbusters. Il est né en 1967, en pleine « Révolution tranquille » québécoise, dans un
Sans jamais nous connaître : le pouvoir de l’amour plus fort que la mort
Inutile de le répéter ou de se mentir : au fil de ces longs métrages, Andrew Haigh nous a toujours séduits par la sensibilité de ses histoires en clair-obscur. Week-end, 45 ans et La route sauvage, bien que très différents, ont en commun une subtilité du regard sur l’humain, que
The Crown : au fil des saisons, la série a perdu son essence mais pas sa puissance
Peter Morgan a déployé en six saisons huit décennies retraçant la royauté britannique. The Crown est assurément un des joyaux de Netflix. 8 Golden Globes, 10 Emmy Awards, 4 Screen Actors Guild Awards. Trois fois deux saisons en sept ans, soit trois reines Elisabeth, trois ducs d’Edimbourgh, trois Margaret, trois
Piaff 2024 : des courts qui en disent long
Le Paris International Animation Film Festival, présidé par Marie-Pauline Mollaret (rédactrice en chef d’Ecran Noir) a eu lieu du 16 au 21 janvier. Les jurys public et critique – dont je faisais partie avec Inès Hamdi et Margherita Gera – ont récompensé un film autoproduit américain, Rosemary AD, d’Ethan Barret.
La tête froide et Stella, une vie allemande : deux femmes en zones grises au milieu du chaos
La même semaine, le 17 janvier, deux films formellement différents, racontent l’histoire de deux femmes tentant de survivre dans leur époque. Remontons dans le temps, avec Stella, une vie allemande, d’après l’histoire vraie de Stella Goldschlag. Le film de Kilian Riedhof retrace le parcours sinueux de cette jeune berlinoise juive,
Poor Things (Pauvres créatures) : la Belle et les bêtes, conte excentrique de Yorgos Lánthimos
Cinq ans après La Favorite, le cinéaste grec Yorgos Lánthimos poursuit son exploration de la psychologie humaine et de ses tourments avec Poor Things. Il retrouve Emma Stone – ici de tous les plans et co-productrice du film – pour cette longue épopée initiatique et émancipatrice. Fresque gargantuesque et fantasmagorique,