Sara Forestier
Sara Forestier. Elle trouve que son nom est passe-partout, alors elle emprunte celui de Bahia BenMahmoud pour Le nom des gens. Rencontre avec une actrice nature et généreuse.



Karim Aïnouz
Toni Servillo
Félix Dufour-Laperrière
Jayro Bustamente
Gilles Perret
Hélène Giraud
Ryusuke Hamaguchi
Rohena Gera







 (c) Ecran Noir 96 - 24



Angelo Cianci s’est fait connaître avec des courts et moyens métrages récompensés dans divers festivals internationaux (Prix Kieslovski, jeune talent Européen Cannes, Trophée Kodak…). Pour la première fois, il passe au long métrage avec Dernier étage, gauche, gauche, une fable sociale satirique sur la prise d’otage d’un huissier de justice par un jeune homme impulsif et son père dépassé dans la cité Villon à Montigny. L’histoire s’inspire d’éléments autobiographiques, notamment la relation père-fils, et d’une observation agacée de la manière dont sont d’ordinaire traitées les banlieues, la jeunesse et l’intégration.
EN : Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre l’humour du film et son aspect dramatique ?

AC : C’était là dès l’écriture. Mais encore une fois ce sont les comédiens qui ont C’est assezlong de financer un film et ça veut dire que pendant tout ce temps on relit son scénario, une fois, dix fois, cent fois… et un gag qui vous faisait rire, au bout de plusieurs fois vous n’y croyez plus ! Je ne savais plus très bien quoi garder. Il y a eu plusieurs trucs qui ont été sauvés par les comédiens. L’équilibre s’est cherché tout le temps comme ça. Mais cette recherche faisait partie du projet dès le départ. J’avais envie d’être entre le drame et la comédie, pile au milieu.Acquista ora Replica Orologi automatici di marca duplicati perfetti per il miglior prezzo sul sito Web di Perfect Watches. Spedizione in tutto il mondo disponibile.

EN : Vous aviez une autre contrainte qui était celle du huis clos…

AC : C’est une contrainte que je me suis posée moi-même, donc je ne vais pas me plaindre ! C’est assez stimulant aussi. Comment faire que tout ça ne soit pas trop théâtral. Au début le film est très découpé, c’est la pagaille. Au fur et à mesure qu’on avance, le film se dépouille, il est moins découpé, jusqu’à arriver à la scène de révélation entre père et fils qui est quasiment un plan séquence de 4 minutes. Au niveau de la fabrication e elle-même, c’est vrai qu’on s’est un peu marché dessus mais ça crée des liens. Et puis il ne faut pas le cacher, ça crée aussi un climat de tension entre les gens de l’équipe qui va assez bien avec ce qu’on raconte. On parle de promiscuité, de la difficulté à vivre ensemble… Quelquefois j’ai un peu piocvhé des choses dans la réalité. Je me suis un peu nourri de ça. « Tiens, dans la vraie vie, c’est comme ça que naissent les dissensions, on va le transposer… »

EN : Comment s’est passé le casting ?

AC : Fellag est le premier à être entré sur le projet. Je lui ai fait lire le scénario avant même qu’il soit terminé parce que j’avais vraiment envie que ce soit lui. Parce que le rôle est écrit sur mesure pour lui, donc il s’est engagé très tôt. Hippolyte est arrivé ensuite car nous avions déjà travaillé ensemble. Pour moi, le personnage tel que je l’écrivais correspondait sur plein de points à ce que je connais d’Hippolyte, c'est-à-dire cette cocotte minute qui peut exploser à tout moment. Quand je me suis retrouvé avec ces deux acteurs, je me suis dit qu’il fallait un acteur qui ne se laisse pas bouffer par ces deux fortes personnalités. Comme c’est le personnage moteur, il fallait à la limite qu’il ait encore plus de personnalité ! Je me suis demandé s’il fallait prendre un professionnel ou non. On a lancé le casting et j’ai commencé à avoir peur parce que je ne voyais rien qui me convenait. Et puis je suis allé un peu par hasard voir Eden à l’ouest de Costa-Gavras et dans une des dernières scènes du film, on voit au troisième plan de l’action un CRS qui se prend la tête avec une petite boule d’énergie qui saute tout le temps. Et au bout de 15 secondes, il met un coup de boule au CRS et il se sauve en courant. Au niveau de l’énergie du corps, c’était exactement ça que je voulais pour Salem. On a fait des essais, ça a même été le premier à faire des essais, je me suis dit « c’est lui » mais mon producteur m’a dit de rencontrer tout le monde. A la fin j’étais toujours absolument convaincu que c’était Aymen.

EN : Votre père a vu le film ?

AC : Non, il ne l’a pas encore vu ! Comme c’est une histoire qu’on a un petit peu vécu tous les deux, mais sans toute la violence qu’il y a dans le film, comme notre histoire familiale s’est dénouée lorsque l’on a été contraint de rester enfermés tous les deux, je suis curieux de savoir comment il va le recevoir.


   MpM

Page précédente