Le Festival La Rochelle Cinéma souffle ses 50 bougies

Le Festival La Rochelle Cinéma souffle ses 50 bougies

Créé en 1973, le Festival La Rochelle Cinéma (FEMA) fête cette année, du 1er au 10 juillet, son cinquantième anniversaire. Un fringant quinquagénaire qui séduit par son éclectisme, proposant pendant dix jours des films venus du monde entier, d’époques diverses, avec des rétrospectives, des films muets, des séances en plein air, des avant-premières, des expositions, des rencontres avec des cinéastes… 

Contrairement aux festivals de Cannes, Venise ou Berlin, il n’y a pas de compétition au FEMA. Le seul enjeu est donc le plaisir de la découverte de réalisateurs ou d’acteurs plus ou moins connus et la plongée dans la filmographie de figures du 7e art. C’est le cas cette année pour Alain Delon dont les spectateurs pourront voir ou revoir une vingtaine de films, de Christine de Pierre-Gaspart Huit (1958) à Nouvelle vague de Jean-Luc Godard (1990), en passant par Plein soleil de René Clément (1960), Le samouraï de Jean-Pierre Melville (1967) ou encore Monsieur Klein de Joseph Losey (1976).

Une rencontre autour d’Alain Delon sera organisée le 2 juillet avec Denitza Bantcheva (écrivain et spécialiste du cinéma européen des années 1960-80), Jean-Baptiste Thoret (critique) et Samuel Blumenfeld (critique).

Des hommages seront également rendus à la Britannique Joanna Hogg, réalisatrice du diptyque The Souvenir (2019-2020), et au jeune cinéaste espagnol Jonas Trueba, découvert avec Eva en août (2019). 

Côté rétrospectives, les cinéphiles retrouveront la pétillante actrice américaine Audrey Hepburn (1929-1993) à travers neuf films, dont Sabrina de Billy Wilder ((1954), Diamants sur canapé de Blake Edwards (1961), ou encore My Fair Lady de George Cukor (1964).

Dans un tout autre genre, une intégrale des films du sulfureux réalisateur italien Pier Paolo Pasolini (1922-1975) sera proposée aux festivaliers, de Accattone (1961) à Salo ou les 120 journées de Sodome (1975), en passant par Théorème (1968) et Les contes de Canterbury (1972). Chaque jour, une de ses œuvres sera présentée, puis analysée par un critique spécialiste du cinéaste.

Le 9 juillet, les fans de Brad Pitt pourront passer une journée en compagnie de la star hollywoodienne avec la projection de cinq films, de Seven de David Fincher (1995) à Once Upon a Time in… Hollywood de Quentin Tarantino (2019). 

Autre attraction du FEMA cette année : une histoire du cinéma portugais sera proposée aux spectateurs à travers 26 films, dont Souvenirs de la maison jaune de Joao César Monteiro (1989), L’étrange affaire Angelica de Manoel de Oliveira (2010) et Tabou de Miguel Gomes (2011). 

Le cinéma muet sera également à l’honneur à La Rochelle, avec notamment un ciné-concert à deux guitares de Xavier Courtet et Julien Coulon sur un programme de films d’Emile Cohl, réalisés entre 1908 et 1912.

Vingt-et-un films « d’hier à aujourd’hui », restaurés ou réédités, seront également programmés. Il y en aura pour tous les goûts, avec notamment Rebecca d’Alfred Hitchcock (1940), Coup de tête de Jean-Jacques Annaud (1979), ou encore Sac de nœuds de Josiane Balasko (1984). 

Les festivaliers pourront aussi profiter de plusieurs expositions, dont une du photographe Philippe R. Doumic, sur « Les icônes du cinéma français ». 

Enfin, dans le cadre de cette alléchante cinquantième édition du festival, présidé par la scénariste et productrice Sylvie Pialat, 45 films venus du monde entier, inédits ou en avant-première, seront présentés (certains en présence des cinéastes) au public, dont la récente Palme d’or cannoise, Sans filtre, du cinéaste suédois Ruben Ostlünd. 

Pierre-Yves Roger