C’est seulement son 3e long métrage, et pourtant Bi Gan a déjà rejoint le très sélect club des cinéastes qui bâtissent une œuvre globale et cohérente, habitée par les échos et les correspondances, et dont le moindre plan est immédiatement reconnaissable. Le cinéaste chinois imprime en effet une marque unique
Auteur/autrice : MpM
Cannes 2025 | Jeunes mères : un Dardenne classique, mais étonnamment lumineux
Voilà longtemps que l’on n’avait pas été convaincu par un film des frères Dardenne. Depuis quinze ans, les deux cinéastes semblaient appliquer à toutes leurs histoires la même recette indigeste de drame social prêt-à-l’emploi. Avec Jeunes mères, ils s’extraient momentanément de ce cinéma systémique pour se concentrer sur le destin
Cannes 2025 | Romeria de Carla Simon, formidable cartographie intime
Pour son troisième long métrage, la cinéaste catalane Carla Simon convoque à nouveau son histoire personnelle – la disparition de ses parents lorsqu’elle était très jeune – et ses thèmes de prédilection : la mémoire, les racines et le lien au passé. Elle le fait par l’entremise de Marina, une
Cannes 2025 | Alpha de Julia Ducournau : ceci est leurs corps
Après Titane et sa palme d’or en 2021, on s’attendait à ce que Julia Ducournau revienne au cinéma avec une explosion d’effets et de mise en scène, au service d’une histoire forcément monumentale : c’est presque l’inverse qui se produit. Alpha est une chronique intime, prise dans le chaos d’un
Cannes 2025 | Qui est Carla Simon, réalisatrice de Romería ?
Trois longs métrages, trois sélections prestigieuses dans un grand festival international : Carla Simon peut se targuer d’un palmarès que certains cinéastes chevronnés n’obtiendront jamais. D’autant que pour sa première fois en compétition à Cannes (avec le film Romería), la réalisatrice catalane arrive toute auréolée de l’Ours d’or qu’elle a
Cannes 2025 | Trois questions à Félix Dufour-Laperrière pour La Mort n’existe pas
La mort n’existe pas, le 4e long métrage du cinéaste québécois Félix Dufour-Laperrière, aborde frontalement la question de l’engagement politique, et plus spécifiquement du recours à la violence. Une question impossible, traitée avec beaucoup de subtilité et de justesse dans un film mental à la beauté saisissante qui suit une
Cannes 2025 | Avec Die my love, Lynne Ramsay explore les méandres d’une psyché blessée
Imparfait et malaisant, Die my love est un film puissant qui assume pleinement sa subjectivité. Si c’est ce qui le nourrit, c’est aussi probablement ce qui l’empêche de se livrer totalement. Quoi qu’on fasse, quelque chose résiste dans ce portrait impressionniste d’une jeune femme sombrant dans une dépression sévère après
Cannes 2025 | 5 choses à savoir sur Momoko Seto, réalisatrice de Planètes
L’école du Fresnoy Après six années aux Beaux-arts, Momoko Seto entre au Fresnoy en 2006. Elle y réalise tout d’abord un moyen métrage en prise de vues continue, Paris plage, autour de la question de la migration. On y suit Mari, une jeune femme japonaise, qui vit en France depuis
Cannes 2025 | Richard Linklater capte l’esprit de la Nouvelle vague avec un savoureux film-hommage
Probablement difficile de faire un sujet plus tarte à la crème que la Nouvelle vague, sur laquelle tout a été dit et redit. Cette époque de haute créativité du cinéma français a quelque chose de l’ordre de la mythologie, avec ses Dieux et ses Déesses, ses récits héroïques, ses adorateurs
Cannes 2025 | Eddington : Ari Aster dissèque l’Amérique contemporaine dans une satire sociale plus potache que politique
Enfant prodige du cinéma américain indépendant, Ari Aster n’aime rien tant qu’ausculter son époque, quitte à verser de la chaux vive directement sur les plaies ouvertes pour s’assurer que son message soit bien compris. Son quatrième long métrage ne fonctionne pas autrement, qui nous offre une satire sociale version XXL,